Backfire! - My Broken World
Chronique CD album (36:42)

- Style
Tough Guy Hardcore - Label(s)
GSR Music - Date de sortie
16 février 2012 - Lieu d'enregistrement Pays Bas
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Parfois, recevoir un disque dans sa boîte aux lettres fait faire un saut éclair dans le passé. My Broken World en colissimo a été pour moi un aller simple vers 2001 ou 2002 ; Storm Tour avec Backfire! et ISP. Concert énorme. Bam. À l’époque, les néerlandais taquinaient les poids lourds du hachixé avec signature chez Victory Records et puis Still Dedicated, quoi. Multibam. Autre époque. Depuis, j’avoue avoir un peu perdu de vue le combo de Maastricht. Jusqu’à avoir complètement occulté leur retour en 2008 avec In Harm’s Way. Pour celles et ceux qui ont aussi quelques kilomètres au compteur au volant de leur hardcoremobile, le retour des vétérans de Backfire! résonne donc d’office comme une convocation au conseil de Discipline. Pour les autres, c’est l’occasion ou jamais de se faire une session de rattrapage sur le fait que le Benelux est l’autre nation du hardcore (et du fromage) et ce, depuis un moment. Qu’on le veuille ou non.
Exit le punk hardcore aux accents mélo, My Broken World se veut l’album le plus noir et radical des bataves. Prod au top (merci à Alan Douches pour un mastering béton), compos burnées, le Backfire! new gen ne trompe certainement pas sur la marchandise. OK, on ne va pas s’enflammer non plus, comme dirait un nantais en rentrant dans un Pôle Emploi. Mais punaise, le groupe tape là où ça fait mal. Quand leurs concitoyens de Born From Pain se perdent un peu sur une voie hors des sentiers battus, Backfire! ne s’embête pas avec les mondanités. Orientés vers un NYHC gonflé à la testostérone, les 15 titres s’empilent de façon imperturbable. Jusqu’à cette imposante et inattendue reprise de Crowbar (« Existence Is Punishment »), la petite once de metal que rajoute le quintet dynamise et dépoussière une recette certes éculée mais fichtrement efficace. Un truc à faire envoyer du moulin (normal pour des hollandais) à n’importe quel mosheux digne de ce nom. Avec son frontman en pleine forme, signant des lyrics à laisser en haut du panier, le combo signe un retour blindé au kevlar, paré pour la bagarre. My Broken World bien calé dans l’autoradio, ta voiture se transforme en tank. Tout simplement innarêtable. Sauf bien sûr si tu te mets à caler comme une truffe parce que tu as confondu les pédales avec les crash barrières de ta salle de concert préférée. True story.
La West Coast a son Terror, la East Coast a son Madball, l’Europe a désormais son Backfire!. Bref, chacun son patron et les moshs seront bien gardés.
1 COMMENTAIRE
Crom-Cruach le 02/03/2013 à 12:07:34
Vite écouté, vite oublié mais je vais m'y repencher.
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