Black Tusk - Pillars of Ash

Sludge ?

Je ne suis pas fan du genre mais Black Tusk ne fait pas de sludge. A la rigueur une espèce de crossover faisant vaguement raisonner le genre.

Voilà, c'est tout, c'est comme ça, c'est con.

Pourquoi j'dis ça ? Car en général, le fan de sludge (le vrai, celui qui a découvert Acid Bath, dans les couilles de son père) fait toujours la leçon aux autres. Alors pour une fois, inversons la tendance.

Rarement une pochette n'a été aussi adaptée à son contenu. En effet le leader du combo, Jonathan Athon (basse et chant) est mort en 2014, en se croûtant en bécane.

Voilà, c'est tout, c'est comme ça, c'est con.

Nous avons donc à faire à un album mortuaire finalisé dans la rage et la peine par les deux compères d'Athon. Et ça se renifle. Car, pour faire cracher la disto, Pillars Of Ash se pose là. La puissance de ces onze saillies ne fait aucun doute. Rocco et ses deux frères balance donc des riffs virils, le Joel Grind (Toxic Holocaust) en soutient sur "Born Of Strife" et derrière les manettes. Le sieur concocte alors un son puissant mais point prétentieux. Pas de luxe ici, ni de string aussi, juste une maison de passe bien glauque. Les deux chants complémentaires sont primitifs, postillonnant la mauvaise bière tout le long de compos rapides et brèves. Une touche de délicatesse : oui quelques notes de piano pour finir "Leveling" en guise d'épitaphe. Un lichette donc de douceur, à peine.

Pourtant malgré toutes ses preuves de mauvaises attentions musicales, la recette de Pillars Of Ash s'oublie assez rapidement.

Le chant hurlé finit ainsi par lasser et de l'ensemble des compos rien ne se retient. Black Tusk manque ainsi de bol jusqu'à la fin. Ni mauvais, ni bon, le groupe disparaîtra probablement rapidement des mémoires.

Voilà, c'est tout, c'est comme ça, c'est con.

Crom-Cruach

le 22/04/2016