Cardiac Arrest - The Day That Death Prevailed
Chronique CD album (31:38)

- Style
OSDM - Label(s)
Memento Mori - Date de sortie
27 juillet 2020 - Lieu d'enregistrement Room 36
- écouter via bandcamp
Septième albums de ces gars de Chicago et je ne comprends pas comment ils restent encore plutôt confidentiels.
Car, déjà, en 2018, ils avaient pondu une grosse marmule de Death, qui avait, à peine fait frémir certains, sur d’autres sites. Et avant lui, And Death Shall You Be Free, en 2014, avait aussi frappé un grand coup de merlin dans les têtes : imaginez le bruit des crânes éclatés.
The Day That Death Prevailed sera le digne successeur de ce dernier en plus fétide encore.
C’est peut-être la pochette un peu moche d’Eric Rot attirant le chaland, d’entrée, qui met la pression. L’œil vicieux des amateurs de musique mortuaire sera flatté... la Mort contemplant son œuvre en mode amusé, des macchab’ tous mal dessinés à ses pieds, comme un hommage à une époque révolue où le Death était encore underground.
Bon, on n’est pas en 1348, quand la Grande Peste (re)touchait l’Europe, en venant d’Asie (tiens, tiens… bon bref). Mais il faut dire que le Grande Faucheuse s’éclate en ce moment non ?
La pandémie semble avoir influencé le son très cru de la horde (mastering par Javier Felez aux Moontower Studios). Une prod graveleuse qu’on a plus l’habitude d’entendre dans le Grind, de nos jours. Pourtant si on remonte dans les 90’s, la terreur s’exprimait aussi dans la prod. Ainsi, sorti sur un label espagnol, The Day That Death Prevailed met vraiment l’horreur au centre du propos.
Probablement que la lecture de Morte Saison de Jack Ketchum, en parallèle de l’écoute de cet album décuple l’impact du bouzin, pour moi.
La démence s’exprime ainsi notamment dans ce dantesque premier titre où le brailleur semble littéralement péter une soupape à partir de 2:04. Son rire cruel sur "Birth Of Hideki" est encore un symptôme de l’ambiance très malsaine qui règne sur toute la plaque.
Car si Cardiac Arrest n’innove pas dans le oldschool, la horde prend soin de ne montrer aucun semblant de pitié dans sa façon d’arranger les clichés. Le rythme de l’ensemble est élevé et l’ombre d’Autopsy plane comme un vieux charognard roublard.
Pourtant la tracklist est arrangée de façon maligne pour capter notre attention, nous arracher les roustons et nous les fourrer dans la bouche. "Plague Ridden Destiny" et son intro de nécrophile ralentit ainsi la cadence pour nous éventrer du pubis jusqu’à la gorge par une accélération vicelarde à 1:52. "Endless Dread" est aussi un mid-tempo saturés de grosse mouches bleues grouillante sur un cadavre fraîchement pendu par les pieds.
Pas le temps de s’ennuyer donc sur cette pépite de brutalité qui se terminent par deux amputations punks as fuck tes morts, et en d-beat "Sodomite" pour l’avant dernier titre.
Cardiac Arrest respecte l'essence même du death metal oldskull, putride et sauvage comme il devrait tout le temps être.
1 COMMENTAIRE
Keyser le 23/12/2020 à 04:17:05
Jouissivement régressif. Succulent comme d'habitude avec eux.
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