Cheveu - Bum

Chronique Vinyle 12" (39:28)

chronique Cheveu - Bum

Coiffé de la plus moche pochette de l'année, Bum raconte l'histoire de notre musique-mère préférée, si elle est anglaise, plutôt située dans l'après Punk.
Ce que The Fall, bon an mal an, rencontre des signes d'essoufflements, quand ce n'est pas de la tachycardie pure.
La relève est assurée.

 

Depuis leurs débuts, les bordelais basés à Paris, peuvent se targuer de détenir une trajectoire aussi remarquable que leur musique est inclassable. En une dizaine d'années, ils ont engrangés les kilomètres, les dates dont 5 tours aux Etats-Unis dont le South by Southwest à Austin ; et les disques sous tous les formats, ... on parlait de The Fall, ben justement... Malgré tous ces repères, Cheveu reste une énigme pour bon nombre d'auditeurs et de raconteurs de disques.
On sent chez eux une certaine nostalgie de la Pop-Culture à la française De François Deroubaix à Claude Chabrol à un certain esprit punk gonzo. Leur parcours scénique de Brooklyn au Water Moulin (CBGB made in Tournai, Belgique), le chant-parlé-geignard franco-anglais, les grattes à la béru et les synthés cheap ; en font des spécimen assez uniques. Une raison de leur popularité à deux doigts du culte.

 

Bum est un exercice hautement créatif, chaque titre a une vie propre, une personnalité. Les nombreux arrangements notamment pour les choeurs font mouche à chaque fois. On ne s’ennuie pas une seconde dans cet album que l'on prend plaisir à redécouvrir à chaque écoute. Un phrasé par ci, un riff par -là, les mélodies partout. L'opus est moins revêche, que ces prédécesseurs. Le trio ose le beau dans leur bazar bizarre. Et même si nous sommes à l'opposé des standards pop-radio de cette décennie à moitié entamée, Cheveu impose sa griffe pop dans des titres qui ne se formatent jamais à l'instar de ceux que font des gens comme The Ex ou The Fall.

 

Entre twist mongolo, arrangements très soignés, punk français, voix impudique, guitare sévère, riffs surfs et mélodies synthétiques, Cheveu affiche un esprit frondeur, dominant toutes les strates d'une musique libre sans tabous.

photo de Eric D-Toorop
le 23/05/2015

2 COMMENTAIRES

cglaume

cglaume le 23/05/2015 à 09:10:22

Je préfère Poil :)

el gep

el gep le 24/05/2015 à 15:25:24

Bordel, je l'ai toujours pas écouté, merci de me rappeler à l'Ordre, mein Führer Toorop!

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