Cloud Rat - Qliphoth

Cloud Rat enfonce le clou...

Désolé je me suis cru un quart de seconde aux PMU du coin. Sauf qu'il n'y a pas de connards dans mon salon, moi excepté.

L'intro de cette kro est peu brutale certes mais brutal et Cloud Rat, c'est raccord.

Car le début Qliphoth est une avalanche déboulant sur la tronche d'une bande de monchus à qui on avait conseillé de ne pas aller se balader en sandales sur les névés.

Une rythmique effrayante et un chant féminin dont j'ai déjà venté les mérites, voilà ce qui va vous retourner l'estomac. Facile ? Commun ? Z'êtes un blasé ? Retour au PMU alors.

Car Cloud Rat fait partie des groupes extrêmes qui jamais ne stagnent. Avec comme base un Grind ultra abrasif, les Américains tordent le coup aux poncifs de la scène.

Tapant dans le chaos, le doom, le punk, le HxC, Cloud Rat se fait surprenant comme le sadique attendant la joggeuse au coin du bois.

Et du bois, il y en a sur Qliphoth, enfonçant les échardes dans la tête. Déstabilisant l'auditeur de Grind moyen, par des breaks non téléphonés, les Ricains savent décupler la sauvagerie de leurs compos plus noires que dans le trou de balle d'un beumeux.

"Udder Dust" nous cueille ainsi à coup de marteau piqueurs entonnant une ritournelle presque post-core, déstructurant son propos, pressant la gorge du taïpan pour en recueillir le venin.

Le taïpan est carnivore, on s'en doute, foudroyant 250 000 souris en une seule injection. Comme Cloud Rat.

Épuisant et complexe, le dernier Cloud Rat l'est mais pour un peu que vous rentriez dans sa dimension digne d'un asile pratiquant encore les électrochocs, vous vous épargnerez des visites traumatisantes non remboursées par la Sécu.

Crom-Cruach

le 01/06/2015