Cloud Rat - Blind River

Chronique mp3

chronique Cloud Rat - Blind River

Y'en a qui disent que le Grind est une musique de bœufs.

Bon admettons qu'ils n'ont pas réellement tord. Le Grind, c'est cathartique. On pose son cerveau, on chausse ses rangeos.

On envoie tout péter en hurlant comme un maboule et les voisins préviennent les condés à 1h du mat', pensant que vous égorgez votre poisson en bocal ou mieux votre belle-mère en conserve.

« Heu non monsieur l'agent, Bubulle, mon poisson rouge va bien, j'écoutais juste le dernier album de Cloud Rat.

- Mais les cris là, ça venait pas d'un poisson ! Communiste ou pas. Bon on va vérifier.

- Et bien non, revenez vers 6 heures du mat' ou téléchargez l'album de ses natifs du Michigan sur leur bandcamp, ça vous évitera de brûler de l'essence et ainsi gaspiller l'argent du contribuable.

- Faites pas le malin.

- Peux pas, j'écoute du Grind là. »

 

En fait d'album, Blind River rassemble des titres provenant de divers splits et de compilations bruitistes, ce qui ne change rien, en vérité, à l'impact du bouzin.

Cloud Rat, c'est un trio, guitare/batterie/chant. Oui y'a pas de basse dedans mais on s'en moque tellement le bordel est frontalement mortel. Bon, Cloud Rat ne pratique pas du Grind stricto sensu. Les Américains mêlent en effet à leurs blasts de ravagés, des plans HxC/Crust ralentissant un peu (un peu seulement) la cadence psychotique de leurs compos. Le ride terrible débutant "Skin Flowers" fait ainsi étalage d'une puissance pas loin d'une bonne vieille raïa de Punks cloutés.

Et puis quelques fois, les ricains pètent vraiment les plombs. Péter les plombs pour un groupe de Grind veut dire coller un morceau étrange, au milieu du chant de bataille, à cappella, à l'instar de "Gloomy Sunday". Madison fredonne comme une Mercredi Addams adulte : flippante autant dire.

 

Mais mince j'avais oublié, au micro, on trouve une fille. Une vraie avec tout ce qui fait d'une fille une fille, donc. J'ai dit dans la chro de Strafplanet qu'il n'y avait pas plus barge, cette année, au niveau vocaux féminins. Et bien je me suis planté en beauté. Vous voyez le style de Caro de Oathbreaker ? Et bien l'Américaine fait penser à la Belge en version énervée. Mais vraiment énervée, genre j'ai mal aux dents.

Vous avez déjà eu vraiment mal aux dents ? Alors vous savez de quoi je parle.

 

Bien sûr, les thèmes développés par le trio touchent l'anarchisme, le végétalisme, le féminisme radical mais aussi le paganisme.

 

Moksha, sorti l'année dernière m'avait déjà mis une belle baffe. Blind River sort la pelle forgée par un manque de pitié manifeste.

Mais pourquoi sont-ils aussi méchants ? Je m'en moque, je n'aime pas les sodas.

photo de Crom-Cruach
le 19/11/2014

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