Cripple Bastards - Nero In Metastasi

Chronique CD album (36:49)

chronique Cripple Bastards - Nero In Metastasi

Monica Bellucci, Benito Mussolini, le Colisée, la Mafia et un bon ami (« Tou é ouné couillone »), voilà à quoi me fait penser l'Italie. Dorénavant je penserai également à Cripple Bastards.

Cripple Bastards est rapide, Cripple Bastards est furieux car Cripple Bastards joue du Grind depuis 1988.

A l'origine baptisé Grimcorpses, le projet fondé par Guilio The Bastard et Alberto The Crippler, qui a quitté le combo en 2000, mute et change de nom rapidement pour devenir le plus extrême possible. Et cela dure depuis plus de 25 ans.

 

Amoureux du meulage de tête bonjour et bienvenue dans un monde construit autour de guitares hypersoniques et de blasts subluminiques. Ultraviolent, sans être répétitif pour autant, l'album des Italiens produit assez rapidement son petit effet : une envie de meurtre.

Envie traduite par le regard de l'enfant de la pochette et provenant d'une photo réelle prise en 1976 près de Milan dans une ville alors victime d'une fuite de dioxine.

 

Bourrés de breaks dans tous les sens, les compos de Cripple Bastards ne sacrifient pourtant pas tout, constamment, sur l'autel béni du charcutage de tympan. Car même s'ils filent à la vitesse d'un roulottier apercevant les condés, les titres concoctés par les Italiens regorgent de riffs parfois plus fins qu'il n'y paraît et mis en avant par un son clair. Cette prod, bien trop clean pour votre serviteur en temps normal, participe ici au concassage de tête surtout quand elle permet d'entendre une basse tétanisante.

Concernant le chant, vous prenez une touche de Juan Brujo (Brujeria) et une lampée de Drunk (Fukpig), vous mélangez à la tondeuse à gazon et vous obtenez peu ou prou le style distingué de Guilio The Bastard. Ce dernier donne une réel leçon de hurlements, variant les timbres tout en restant irrécupérable et parfois groovy, oui groovy lors de ses élans Mort Metal.

Après, nous sommes d'accord que, la perception du groove, cette sensation si particulière et initialement réservée au jazz, est toute relative.

Il faut signaler également le travail du batteur, que nous appellerons Poulpe Énervé pour les besoins de cette chronique, et rendre hommage à l'absence de linéarité de son jeu hystérique. Certains de ses plans lorgnent vers les grands Napalm Death et c'est d'ailleurs ces derniers qui sont encore évoqués dans la conclusion qui vient.

 

Jouant quasi dans la même cour que le récent Utilitarian de Napalm Death, Nero In Metastasi est un gros morceau de viande sanguinolante.

Ou alors je me ramollis avec l'âge et cet album n'est peut-être qu'une sortie fashion pour tatoués à mèches. Cependant, j'en doute.

photo de Crom-Cruach
le 24/03/2014

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