Decline Of The I - Rebellion

Chronique CD album (47:38)

chronique Decline Of The I - Rebellion

Je dois avouer que je ne suis pas un grand expert en matière de Black français. Certes, j'écoute régulièrement certains albums, cependant je n'ai jamais pris le temps de m'y pencher  sérieusement.

Mais lorsque j'ai entendu parler de la sortie prochaine de Rebellion de Decline of the I, un je-ne-sais-quoi en moi m'a fait dresser l'oreille et donné l'envie d'écouter cet album. Peut-être un sixième sens développé au long d'années passées à fouiner un peu partout à la recherche de nouveauté, qui sait ? Toujours est-il que je n'avais pas écouté la première oeuvre du groupe, Inhibition.

 

Projet porté à bouts de bras par A.K., bien connu sur la scène française pour ses participations à (en autres) Merrimack, Eros Necropsique, Neo inferno 262, Decline of the I nous invite à plonger dans les travaux du biologiste Henri Laborit. Ce dernier s'est fait connaitre, parmi d'autres champs de recherche (merci Wikipedia), pour ses travaux sur les neuroleptiques, le conditionnement, en particulier par des expériences menées sur des rats. C'est un d'ailleurs un de ces rongeurs que l'on retrouve pour illustrer l'artwork de l'album,pour un premier contact glauque.

 

Un artwork glauque pour un album aux ambiances glauques, on est raccord. A.K. a décidé de ne pas suivre la voie de la facilité avec son black à tendances moderne et post tout en ambiances et subtilités sans pour autant tomber dans le prog. On retrouve tout au long des sept pistes de l'album de nombreux ingrédients que n'importe quel fan de TBM qualifierait au mieux d'exotiques. Rien que dans le premier titre, le riff principal se voit décliné sur différents modes, du black au trip-hop en passant par le doom. Et ce n'est là qu'un rapide aperçu des nombreuses expérimentations qui émaillent cet album dense, entrecoupé de samples de discours, de Laborit très certainement.

 

Enregistré au studio de la Chine à Paris, studio plus habitué à la variété française qu'aux musiques saturées, et mixé par Xort au Drudenhaus studio, Rebellion bénéficie d'un son profond qui met bien en valeur les atmosphères développées. De manière générale, le chant ne verse pas dans le shriek basique, ce qui peut rendre l'écoute supportable pour le profane allergique au chant de farfadet. Ajouté à une propension à ne pas tomber dans le blast â tous crins, on a un rendu global certes extrême, mais loin d'être désagréable à l'oreille.

 

L'album se conclu par une reprise inattendue de Françoise Hardy, "Mon amie la rose", rebaptisé pour l'occasion en "On est bien peu de chose", avec comme invité au chant Olivier Déhenne d'Eros Necropsique. Le résultat final, surprenant, ressemble à un mélange entre Jacques Brel et Type O Negative.

photo de Xuaterc
le 16/03/2015

1 COMMENTAIRE

cglaume

cglaume le 16/03/2015 à 12:21:43

Pas trop fan de black habituellement, l'évocation de Eros Necropsique finit de me tenir éloigné de cet opus :P

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