Disfear - A Brutal Side Of War

Chronique CD album

chronique Disfear - A Brutal Side Of War

Quand Thomas Lindberg (At The Gates, Lock Up, The Crown, …) n’avait pas encore pris le micro et Uffe Cederlund (Entombed), la guitare du combo, Disfear faisait vraiment peur.

Issu de Nyköping en Suède, la horde se monte au début des 90’s en prenant le préfixe de tous les groupes de Dispunk du monde, les intégristes des Rosbifs de Discharge.

Et rarement le radical « fear » n’avait jamais aussi bien été porté.

 

Brutal Side Of War constitue en réalité l’union du premier EP de la horde auquel a été rajouté quatre autres titres, désormais classiques.

Ainsi c’est Tomas Skogsberg qui enregistre les titres 1 à 4 en avril 1993. Pour les morceaux 5 à 9 datant du EP d’octobre 1992, il est aidé de Lasse Lindén.

Je découvris personnellement le groupe, en 93, dans la glorieuse compil In Crust We Trust, première du nom. Un TRAUMATISME.

 

Le logo du combo et la pochette prévient d’entrée, Disfear n’est pas là pour vous conter fleurette mais plutôt nous entraîner au milieu des trous d’obus et des charniers.

Pataugeant allégrement dans le Punk Metal le plus sauvage qui soit et les paroles centrées sur les abominations de la guerre, Disfear ne se contente pas d’agresser. En effet, les Suédois bercent leur son d’un grondement tellement menaçant que le moindre groupe de Black Metal underground prendra la fuite pour jouer ailleurs avec ses crottes de nez.

La basse de Henke Frykman, décédé en 2011, fait pour beaucoup dans la force de frappe du combo. De plus, Jeppe, au chant, scande ses paroles comme un clébard atteint à la fois de la rage et d’un cancer en phase terminale. Ce qui n’est pas sans rappeler les accents de certains chants de la scène Black, justement.

 

Les compos sont toutes taillées dans le même moule, celui d’un Punk HxC primitif décalqué plus ou moins sur le D-Beat de Discharge. Car Disfear pue la barbarie rudimentaire des premiers temps de l’Humanité. Quand l’homme découvrit que se foutre sur la gueule était jouissif.

Bruts et brefs comme un coup de massue dans le massif facial, les morceaux nous entraînent, ainsi, dans une spirale de cauchemars, de morts et d'horreur.

Les quatre premiers titres bénéficient d’un prod plus rentre-dedans, en faisant de la plage éponyme de l’album et de "Judgement Day" (avec ses deux riffs tournoyant inlassablement) des hymnes intemporels de la scène crust internationale.

 

Sorti la même année qu’un autre chef-d’œuvre du genre, Scandinavian Jawbreaker d’Anti-Cimex, Brutal Side Of War constitue un diamant noir et flippant dédié à la fin de notre humanité.

photo de Crom-Cruach
le 23/05/2021

1 COMMENTAIRE

Freaks

Freaks le 23/05/2021 à 20:24:58

Dans son jus! Une bombe absolue.
j'aime bien aussi avec Tomas

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