Double Elvis - Inland Chronicles

Chronique CD album (42:00)

chronique Double Elvis - Inland Chronicles

Double Elvis c’est tout les Etats-Unis dans le disque d’un brestois.

Un super son méga massif vraiment impressionnant et vraiment réussi made in Sean O’ Keefe (des Fall Out Boy et Von Bondies) @ Chicago. Matt Walker (ex Filter, Smashing Pumpkins, Garbage) à la Batterie (enregistrée à Chicago) Des intonations Billy Corgan sur "Erosion" (et à d’autres moments). "The Art Of War" qui sonne le Velvet Revolver. Etc, etc, pour des chansons énergiques, puissantes, calibrées pour les grandes radios et les grandes salles à l’international. Il y a même Keanu Reeves de crédité sur un titre. Tu le crois ça ? En tout cas ça en jette sur le sticker !

 

Avec tout ça, pas de soucis, le calibrage est parfaitement réussi. Prenez malheureusement pour exemples les deux titres "Akasaka Moon" et "A Sea Of Ashes" (Coldplay ?) qui sont pratiquement identiques. Le calibrage au format radio parfait : mélodie simple identifiable, son puissant, structure droite qui consiste en un enchainement du même refrain au temps lui aussi parfaitement chronométré. Artistiquement parlant, avec toutes ces cartes en main, c’est un peu dommage je dirais, mais si le but est d’en faire un boulot, de cibler le grand public, de tourner « all around the world », de gagner de la thune, ce qui est tout autant respectable, et bien là c’est mission réussie à 200%. Chapeau bas messieurs, du gros boulot que ce premier album. Dans cette optique, sur certains titres le chant sera forcément un peu trop maniéré à mon gout, quand il aurait mérité d’être un peu plus hargneux. Surtout quand on a la chance d’avoir un tel son pour ses chansons. Pire que maniéré même, il est parfois gentillet « mélancolique », le syndrome Poetic Lover pour pouvoir passer à la radio… Cette façon de chanter sera d’emblée utilisée sur des morceaux que l’on pense être déjà présélectionnés pour être les singles. La musique y sera donc « simple », un peu trop, aux refrains répétés comme je le mentionnais précédemment, ce qui rend facile les chansons à éviter, celles qui ne sont vraiment pas ma came. Sur l’ensemble on naviguera donc sur les terres des bons groupes pop-rock en général qui passent sur Virgin Radio. Avec un peu de tous les groupes cités ci-là-haut.

 

À ces - futurs - tubes radiophoniques, et ce qui ne rend pas pour moi l’album entièrement détestable, il y a quand même de l’énergie dans l’ensemble et quelques burnes musicales de posées sur la table ("Chemin Des Dames" par exemple et plusieurs riff tout au long de l’album), plusieurs originalités intéressantes (le sax – trop court – dans "Akasaka Moon", les couplets de "The Art Of War" qui ont une autre saveur comparé aux autres), mais malheureusement à chaque fois que ça devient intéressant on retourne au refrain mélodique, ou bien on ralenti, ou alors on simplifie la partie musicale suivante… Oui par rapport aux capacités évidentes des musiciens, les chansons donnent vraiment l’impression d’êtres bridées pour rester dans le pré carré de la pop rock radio diffusable. C’est bien dommage pour moi, et l’avenir dira si c’est tant mieux pour eux avec toute la réussite que je leur souhaite car dans leur domaine on pourra parler de haut niveau (la preuve par "Union Square", peut être le meilleur titre).

 

Par contre il faut arrêter avec les feuillets promo qui racontent n’importe quoi et ceux qui les recopient : « Double Elvis écrit une nouvelle page dans l’histoire du Rock/New Wave » ? (rire). Aux premiers je demanderais si leurs chevilles vont bien, et aux seconds s’ils ont vraiment écouté le disque. À bon entendeur.

photo de R.Savary
le 19/09/2014

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