Drive Your Plow Over The Bones Of The Dead - Tragedy as catharsis

Chronique CD album (18:19)

chronique Drive Your Plow Over The Bones Of The Dead - Tragedy as catharsis

Vous trouvez que les dix minutes syndicales de tout album d'emoviolence qui se respecte – coucou les Yearning, Ampere et compagnie – laissent parfois un goût de trop peu ?

Alors Drive your plow over the bones of the dead, en direct depuis Vancouver, ont un peu de grain à amener à votre moulin car selon ces standards, Tragedy as catharsis ferait presque figue de "double album" du haut de ses 18 minutes (et presque et demie !).

 

Pour le dire d'entrée de jeu, s'il se trouve que des fans d'Orchid lisent ces lignes, alors vous feriez bien d'aller jeter une oreille à cet album, vous y aurez pas mal de repères, voire même de références que l'on peut imaginer directes (franchement, cette intro de « Etchings », voire même le morceau entier, si c'est n'est pas un appel du pied évident à « Week-end at the fire academy » des orchidées sus-citées, j'avale l'intégrale de la bibliographie du postmodernisme).

Tiens, d'ailleurs, qui a fait le mix et mastering ? Will Killingsworth ? OH BEN COMME PAR HASARD, TIENS. Le type a juste joué dans Orchid, Ampere et Bucket Full of Teeth, entre autres.

 

Mais malgré cette filiation évidente, nous ne sommes pas ici dans le worship total d'un seul groupe au point de n'en être que des resucées, car d'autres influences et directions viennent s'ajouter à la mixture. On pourra y retrouver des vibes du early Ostraca, de Combatwoundedveteran, Welcome The Plague Year voire même par certains aspects de pg. 99.

Bref, je ne pense pas qu'il soit nécessaire d'étendre cette liste outre mesure, vous avez compris de quoi on parle dans le fond de cet album : une emoviolence à la prod à la fois propre mais qui garde son côté raw (et là le pote Will y est clairement pour quelque chose, et l'enregistrement live joue aussi), assez typique de la scène, un chant ultra criard, une urgence de tous les instants et quelques breaks melo et ralentissements plus orientés post-hardcore pour souffler un peu.

 

Mais ne nous y trompons pas, ce skeud a été pour moi la petite bombe emoviolence de l'année 2024, et a fait tranquillement son chemin jusqu'à la troisième marche de mon top annuel, malgré sa sortie tardive en novembre.

Très dense et étouffant, bondissant, féroce et chaotique, ce premier album du trio canadien est une très belle surprise de la fin de l'année. Espérons qu'il soit une belle surprise de début d'an pour vous, si vous n'aviez pas eu l'occase de l'écouter jusqu'ici.

 

A écouter pour se préparer mentalement aux dingueries de l'année qui s'avance. Et puis bon, y'a Tragedy et Catharsis dans le nom de l'album, alors qu'est-ce que vous attendez ?

photo de Pingouins
le 26/02/2025

2 COMMENTAIRES

Moland

Moland le 02/03/2025 à 12:37:30

18 minutes. Soit la durée du 1e extrait du prochain Swans :)

Aldorus Berthier

Aldorus Berthier le 02/03/2025 à 23:40:14

Avec un timecode pareil j'irais même jusqu'à parler d'emoviolence progressif !

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