Drowningman - Don't push us when we're hot

Chronique CD album (32:18)

chronique Drowningman - Don't push us when we're hot

Drowningman a une drôle d'histoire. Le groupe démarre en 1997 avec un 45tours (un 7", ça fait plus "in"), et sort même son premier LP chez Hydrahead ("Busy Signal at the Suicide Hotline") en 1998. bref, ça tourne bien, mais en 2001, le groupe se sépare après un 2e album, à cause de pas mal de divergences. Ce sera sans compter sur Simon Brody, frontman du groupe, qui décide en 2004 de remettre le couvert; mais c'est avec un line-up totalement changé qu'ils enregistrent ce nouvel album, sorti en aout, "Don't push us when we're hot".

 

Voilà pour les présentations, écoutons donc "The last honest man sells out", premier titre. C'est le son qui en premier, retiendra notre attention: on a affaire ici à un son garage, brut, rock'n'roll. Comme si le groupe voulait mettre un beau doigt d'honneur à la vague métalcore surproduite qui sévit actuellement. Mais ce son particulier n'est pas si "crade" que ça, car le tout sonne "vivant", plein d'énergie. Et pour un mélange de Hardcore old school et de métal, ça le fait! Avec un chant pas braillé mais plutot énervé et crié, si l'on voulait comparer, ce serait entre Shai Hulud pour le coté bien brut et un peu d'émo de temps en temps, sur les passages plus calmes (sur "Dude Status; Revoked" par exemple). Les Drowningman mélangent aisément simplicité et complexité, comme si The Dillinger Escape Plan avait mangé du Hatebreed par exemple.

Certaines pistes comme "Today's Specials: Still Beating Hearts" ou "White People Are Stupid" sonnent même très rock dans l'esprit, sûrement à cause du chant de Simon Brody, énervé mais pas brutal. Le début de "Drowningman Dance Party, Bring Your Own Bodybag" refait forcément penser à Dillinger, puis on part dans du plus calme, plus conventionnel. Dans cet album, on sent que le groupe n'a pas été influencé par la nouvelle vague métalcore, mais plutôt l'inverse; étrange lorsque l'on sait qu'il ne reste plus que le chanteur du line-up originel, mais il a su insuffler les bases à ses nouveaux acolytes. A noter également, les titres des chansons, qui pourraient faire pâlir The Chariot.

 

L'album n'est pas très long (32 minutes pour 10 titres), mais suffisant. Il m'est difficile de me faire un avis sur cet album. Il s'écoute très agréablement, avec des passages très bons ("Dear God, Life is Hell", la fin de "White People Are Stupid",...), mais malgré cela, rien d'exceptionnel ne reste gravé dans ma mémoire. Il faut de toutes manières un bon nombre d'écoutes pour bien apprécier les différentes ambiances HxC/metal du disque. Bref, ce disque est sympathique, mais finalement, attendons que le groupe ait prit un peu de bouteille à jouer ensemble pour nous sortir un prochain album plus indiscutable.

photo de Pidji
le 22/11/2005

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