Dysylumn - Cosmogonie

Chronique CD album (01:21:01)

chronique Dysylumn - Cosmogonie

Pour fêter ses dix ans de carrière, le mystérieux duo qui se cache derrière Dysylumn n'est pas allé avec le dos de la cuillère. En effet, au programme un Cosmogonie particulièrement dense avec plus d'une heure vingt de musique, divisée en trois disques / chapitres, Apparition, Dispersion et Extinction. J'avais personnellement laissé le groupe sur une plutôt bonne note, un Chaos Primordial de bonne facture, faisant l'impasse sur le split avec Malpeste et l'album Occultation de 2018.

 

 

S'il est dense, Cosmogonie n'est pas indigeste. Sur une base Black Metal, voire Post-Black, les deux musiciens ont construit une musique qui semble prendre naissance au cœur même du vide stellaire. Incorporant habilement Dark Ambiant (les « Intro », « Interlude » et « Outro »), quelques rythmiques purement Death Metal (« Dispersion III »), tandis que certains plans ne sont pas sans évoquer le Funeral Doom à la finlandaise. La production est digne d'un album de Cosmic Black, caverneuse, chargée en réverb', avec des guitares stridentes. Les riffs en trémolo sont majoritaires, balançant en permanence entre brutalité et mélodie. Rien de bien neuf sous l'astre noir du culte des Grands Anciens, mais le talent d'écriture des lyonnais leur permet de livrer un disque riche en atmosphères où l'art maîtrisé de la répétition sert parfaitement leurs mises en place.

 

 

Contrairement à de (trop) nombreux groupes de Metal Extrême, Dysylumn a apporté un soin tout particulier aux vocaux. Les shrieks typés BM sont loin d'être majoritaires, ce sont plutôt les growls Death / Doom qui dominent, renforçant le côté monstrueux, inhumain de l'ensemble, en particulier des parties de batterie. Des voix claires ainsi que des choeurs contribuent eux aussi à apporter de la diversité.

 

 

Pour ses dix ans, Dysylumn a voulu frapper fort, et on peut dire que le duo y est parvenu, grâce à un travail poussé de composition, toujours en équilibre entre répétition et variété. De ce fait, la durée du disque, qui aurait pu être un défaut plombant, joue en sa faveur. Un (trois) disque(s) majeur(s), fruit une vision de l'Art Noir originale, pour un résultat unique.

photo de Xuaterc
le 14/01/2021

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