Dysylumn - Conceptarium
Chronique CD album (39:52)

- Style
Death / Black Metal - Label(s)
Indépendant - Date de sortie
25 septembre 2015 - écouter via bandcamp
Que l'écoute de ce Conceptarium peut être frustrante ! Et doublement pour moi. J'ai accepté de me charger de sa chronique après uniquement l'écoute d'un morceau. Avec son death à l'arrière goût prononcé d'Arcturus, je me léchais par avance les babines. Quelle ne fut pas ma désillusion après la première écoute intégrale du premier album des montpellierains de Dysylumn. Les choses se présentaient bien avec un artwork classe, rappelant à la fois Mysticum, voire Nexus Polaris de Covenant. Les titres des morceaux pourraient, quant à eux, évoquer les thématiques astrales du Arcturus récent.
C'est donc débarrassé des mes préjugés auto imposés que j'abordais les écoutes suivantes pour goûter au mieux ce death moderne à tendance Klonosphere. Mais c'est une version plus hermétique que ce dernier au niveau du son, assez semblable aux premiers Esoteric. couplé à des vocaux extrêmement graves et profonds sans être gutturaux. On est véritablement face à une falaise sonore où les prises et les repères sont rares. A mesure des écoutes cependant, des failles se font entendre et permettent à l'auditeur de s'y retrouver. Malgré tout, l'écoute de Conceptarium reste éprouvante et exigeante et ce n'est pas un mal à l'heure des productions formatées et pré-digérées. Ça fait plaisir d'entendre un groupe français œuvrant dans ce style rebattu essayer de ne par marcher dans les pompes de Gojira.
Réussissant à être à la fois technique et atmosphérique, la musique du groupe se veut plus personnelle et nous nous propulse aux confins d'une galaxie lointaine, perdus dans les méandres du temps et de l'espace. Denses comme du plasma cosmique originel, les riffs nous emmènent dans des galaxies de lourdeurs, froides et vertigineuses et remuent comme le passage en hyper-espace à bord du Faucon Millenium. A un propos purement death s'ajoute ce qui pour moi fait tout le sel de cet album : des ambiances que l'on retrouve habituellement dans le black. L'auditeur s'en trouve enveloppé jusqu'à ne plus l'entendre crier, pour au final un résultat qui évite l'écueil du cul entre deux chaises, celui de l'album coincé entre les tripes et Satan.
On en arrive à la seconde frustration. Malgré toutes les qualité et le talent des musiciens à nous faire explorer leur univers lointain, il y a un je-ne-sais-quoi qui manque à ce Conceptarium pour un faire un grand album, peut-être une touche de folie pour allumer la mèche et nous propulser aux frontières de l'espace connu.
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