Final Shodown - G.O.D.
Chronique CD album (27:04)
- Style
Gros core qui tache - Label(s)
Buster Odeholm - Date de sortie
18 octobre 2024 - Lieu d'enregistrement Odeholm Audio
écouter "G.O.D."
En ce qui concerne quelqu’un comme moi, chroniquer un album qui s’appelle « G.O.D. » dont un groupe nommé « Final Shodown » est à l’origine comprend une double problématique. D’une part, étant agnostique, le scepticisme a facilement de quoi me gagner. D’autre part, en tant que joueur patenté de Magic, j’ai une persistance rétinienne de la forme d’une carte du même nom (à un w près, certes, mais quand même) qui me parasite la vision en écoutant le skeud.
Et franchement on ne va pas le cacher, se prendre une bonne grosse déferlante de breakdowns Meshuggah-like comme on les aime soutenus par des parties vocales growlées à la mort du Christ cosmique dès la title-track en ouverture, ça a de la gueule. De quoi dissiper tout ce qui maintiendrait le sentiment susdit, tout en me donnant la sérieuse envie d’intégrer la carte mentionnée dans un peu plus de decks ; « Détruisez toutes les créatures », même qu'ils disent dessus ; n'est-on pas franchement dans l'ambiance ?
Au fil d’un parcours ponctué d’un EP et d’un split (en compagnie de Child of Waste et FreeHowling), Final Shodown confirme avec G.O.D. son orientation résolument hybride, entre beatdown (« Influencer » en premier plan) et death (« Alan ») avec ses petites touches de grind bien gratinées (notamment sur le blast d’« Ashes »). Et y a pas à dire, synthétisé en un album de 30 minutes ça envoie de la rillette à la mesure de leurs origines tourangelles (mais si, c’est la gentilé de Tours, je vous en avais parlé quand j’ai chroniqué Aro Ora !). Sur une ambiance générale particulièrement sombre appuyée par une avalanche de saturations à la construction superbement linéaire, la galette titille le cortex cérébro-colérique d’une belle énergie vibratoire.
La petite dose de regret au terme de l’écoute pourrait se nicher dans le manque de jusqu’au-boutisme de la démarche, notamment en regard de structures parfois trop brouillonnes (« 1% ») ou de poussées d’adrénaline quelque peu poussives (« Smoke & Mirrors », plombée par ses samples introductifs assez hors de propos comme sa rythmique trop ciblée dans ses saccades instrumentales). « Nothing of a Lion » confirme pourtant l’efficacité de la dynamique hardcore de Final Shodown sur des morceaux plus longs, et la brutalité intrinsèque à leur style se déguste nonobstant avec un plaisir dévastateur dès lors qu’on se laisse imprégner de la propreté de sa prod’.
Allez, c’est qui maintenant qui vient défier mon nouveau deck blanc ?
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