Flayed - Symphony For The Flayed

Chronique CD album (43:35)

chronique Flayed - Symphony For The Flayed

Flayed est un projet qui n'est pas bien habituel dans la culture rock française.
Si l'on peut parler de culture rock en France...Mais ça, c'est un autre débat.
 

Flayed a pris la forme d'un groupe de hard-rock à papa hybride. Et rien qu'avec cette petite formule, le groupe se rend déjà intéressant.
Là où il l'est encore plus, c'est qu'il a intégré un orgue electrique, qu'il a un chanteur avec de la rocaille dans la gorge et que les riffs sont d'une efficacité à remplir les stades...

Bon. Ils ont les riffs et autant de talent que d'autres, mais pas encore les spectateurs par milliers. Mais au delà du succès populaire, il y a la réussite créative. A ce petit jeu là les mecs se sont pas mal débrouillés...malgré les défauts inévitables des premières.

Le principal étant l'attrait que peut avoir le clavier : en dents de scie. Tantôt au premier plan, tantôt en retrait, et parfois presque anecdotique voire inutile, celui qui peut-être un énorme faire-valoir peine à trouver sa place complètement. 
Du coup, parfois, ça traîne un peu...

Le travail des guitares est quant à lui plus classique dans les grandes lignes, mais le contrat est largement rempli. Riffs hard-rock avec une rythmique qui sonne comme les 70's : l'album est de fait, très facile d'écoute.

Ajoutons à cela un chanteur qui a le hard-rock dans la gorge avec les points négatifs que cela comporte. Le timbre correspond parfaitement au genre mais on tourne assez vite en rond sur les mimiques vocales d'un mec qui sait quand même jouer du micro.
Avec ce sens de la mélodie et du mélodique, on fait beaucoup de choses dans ce genre, Flayed a donc tout compris avec des passages vraiment marquants dans les refrains comme dans les couplets.

Cela n'empêche pas quelques prises de pieds dans le tapis : le groupe part parfois dans quelques trips où il souhaite dépasser le carcan posé de son hard-rock hybride. Malheureusement, l'audace ne paye pas toujours.

Si le concept de base sonne bien, le groupe s'ose à quelques les petits écarts : des titres à rallonge, un solo improbable...on ne sait pas trop sur quoi le groupe s'embarque le temps de quelques dizaines de secondes. 
Rien qui puisse gâcher le plaisir que l'on a avec cet album puisque ces pistes ne sont ni nombreuses, ni complètement foireuses.
Une autoproduction qui fut rapidement suivie par une signature chez Klonosphère qui n'a pas été volée...qui a rapidement donné un 2ème album. Mais pour ça, on y reviendra rapidement dans un prochain article.

photo de Tookie
le 28/01/2016

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