Freehowling - Journey of a Dead Man (EP)
Chronique Maxi-cd / EP (19:21)

- Style
Heavy HxC - Label(s)
Indépendant - Date de sortie
28 janvier 2021 - Lieu d'enregistrement Studio Sainte Marthe (enregistrement), Ghostalgy Prods (mixage et mastering)
- écouter via bandcamp
Maintenant, c’est bon, prononcez de manière bien forte et intelligible…
…« CRWDKLL ! »
Allez, encore : « C.R.W.D.K.L.L. !!! »
Nooooooon, il ne s’agit pas des premiers pas d’un test d’ophtalmologie, mais le nom d’un collectif HxC bien décidé à pousser au cul les formations qui le composent. Menée par les blackcoreux de Desperate, cette nuée de groupes – pour partie encagoulés – baigne dans une intransigeance musicale radicale assumée : on retrouve au menu, entre autres, Hanger Abortion, Wide Shut (percutants ces Toulousains), Enemy 906, Vile Utopia, Chokeslam, Devorate The Universe, Peace After Pain ou encore Dominant Inhumanity. Notons la présence de très jeunes musicos réunis dans le quartet FreeHowling, originaire des Hauts-de-France et auteur jusqu’en ce début d’année 2021 d’un seul EP A Frightful Piece of Hate (2017).
Préparant leur premier long format, il a pu justement profiter du travail de sape de la « mafia » CRWDKLL pour intégrer en 2020 deux compilations sorties par le label communautaire Beatdown 164 Crew, basé à Berlin (voir les couv' ci-dessous). Les intentions de ce dernier sont claires : « We support/promote Heavy Music like Beatdown, Deathcore, Hardcore, Brutal Death Metal and so on ... (no racist, facism, ... shit! ) ». Ont alors été proposés en exclu deux morceaux du nouvel album : "A Monochrome of Grey" puis "Chaos".
Énormément de soins ont été consacrés à la production de ce Journey of a Dead Man. Ça ne goleri pas du tout, puisque on retrouve aux manettes de l’enregistrement Francis Caste du Sainte-Marthe Studio qui travaille ou a travaillé avec une palette assez impressionnante de groupes de Metal français (Hangman's Chair, Regarde Les Hommes Tomber, Heaume Mortal, Svart Crown, Mur, OVTRENOIR et même Seth récemment). Le curseur technique, poursuivi pour le mixage et le mastering par Ghostalgy Prods, a été placé haut, bien haut, approchant par instant sans l'atteindre cependant le travail sur-produit ("Journey of a Dead Man (Day Three)"). Le son reste nickel !
Mais tous ces efforts n’ont été mobilisés que pour une seule chose : nous en mettre plein la tronche, à la mesure des hurlements de Guillaume ! Avec leur Hardcore, agrémenté ici et là de quelques riffs gojiresques (entame de "A Monochrome of Grey"), de nombreux lâchers de corde flirtant avec du néo à la Korn ("Time Distortions"), de pièces bien Heavy ("Journey of a Dead Man (Day One) ") et de déferlantes un peu plus Death ("Journey of a Dead Man (Day Two)"), FreeHowling n’a nullement à voir avec un roquet qui vous aboie pour un rien et vous mordille les mollets, mais bien avantage avec un pitbull bourré aux hormones qui vous beugle à la gueule et vous attaque directement à la carotide ! Pas le temps de s’ennuyer, ni de souffler avec ces 7 titres et moins de 20 mn. Rares sont donc les titres dépassant les trois minutes ("Hope !!"). On prend en pleine face plusieurs cartouches Break Down d’école délivrées chirurgicalement par Sam et Guillaume à la gratte (fin de "Chaos", milieu de "A Monochrome of Grey", "Journey of a Dead Man (Day Three)"), qui renifleraient bon – navré pour l’emploi du conditionnel – la sueur du mosh pit et le sang du slam dancing avec son cassé de nuque, ses envois du coude en pleines quenottes, ses coups de genou en plein sacrum.
La sortie « légèrement retardée du fait de la putain de situation sanitaire de mes couilles en string panthère » [Xuaterc’s lexical legacy] du 11 décembre pour le 28 janvier ne fait que décaler la promesse de quelques semaines, celle d’avoir affaire à une jeune formation débordante d’énergie, prête à bondir de ses starting-blocks pour déployer sur scène son HxC hargneux, prompte à provoquer moult ruptures des cervicales !
FreeHowling, un nom à retenir...
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