Hail Spirit Noir - Fossil Gardens

Chronique CD album (42:34)

chronique Hail Spirit Noir - Fossil Gardens

Un peu comme avec un ado, j’avais suivi la phase qu’avait traversé Hail Spirit Noir, fan des années 80, le temps du pour moi horrible Eden In Reverse (c’est quoi cette dégaine de glamouse ? « * n'a pas fait d'paupières pour les oreilles ») et du dansant et foncièrement Synthwave Mannequins. Alors comme ça on préfère Vince Neil à Robert Plant ? Comme très souvent, cette lubie a fini par passer, les Grecs m’ont habitué à proposer un disque intéressant sur deux. Je prenais donc mon mal en patience, laissais Eden In Reverse prendre la poussière sur son étagère et attendais patiemment la suite discographique.

 

Première satisfaction pour moi, l’amaigrissement du line-up autour du trio fondateur, seulement augmenté par l’adjonction d’un vrai batteur. Pour conséquence, on assiste à un retour du chant extrême, bien plus bandant si vous voulez mon avis que l’autre retour du growl qui a fait les gorges chaudes de la metallosphère en ce début de mois d’août. Le chant clair est encore présent mais il est très largement minoritaire. Comme toujours avec le groupe, l’album baigne dans la spiritualité, mais aussi dans la SF à quelques moments.

 

La mise en son en particulièrement chaude, loin des standards modernes et digitaux actuels, faisant ressortir avec netteté tous les instruments, en particulier les claviers spatiaux qui sont la signature du groupe (l’instrumental «  Ludwig in Orbit » est de toute beauté par exemple), pour un résultat final qui fait que l’auditeur se voit rappeler les glorieuses heures de Pneuma. Mais il ne s’agit pas d’un bête retour en arrière, d’un fan service bas du front, Hail Spirit Noir reste viscéralement expérimental.

 

Fossil Gardens m’a permis de retrouver le Hail Spirit Noir que j’aime, ce breuvage inédit, mélange entre Rock Prog et psychédélique des années 70, Synth-pop, Heavy, tout cela brassé dans un chaudron purement Black Metal. C’est cela qui manquait cruellement à Eden In Reverse, malgré toute sa volonté de bien faire, non pas que je le trouvais mou du g’nou, mais lui faisait défaut cette petite étincelle dans le noir, prête à enflammer le bois millénaire d’une stavkirke. Il faut dire que le groupe nous avait tellement éclaboussés de sa classe et de son savoir-faire avec son savant Black Psydédélique, qu’il ne pouvait que décevoir à certains moments. Mais ce n’est pas le cas ici, comme dirait mon ami sportif, les Hellènes semblent être, pour mon plus grand bonheur, je l’ai déjà écrit, revenus à leurs fondamentaux.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

* insérez ici le nom de la divinité en laquelle vous croyez, si tel est le cas par Crom !

 

 

photo de Xuaterc
le 29/08/2024

1 COMMENTAIRE

Black Comedon

Black Comedon le 09/09/2024 à 11:00:52

Bon album et merci pour la chronique qui m'aura rappelé son existence.
J'ai découvert le groupe avec Pneuma et je trouve  ont perdu le grain dans le son et de  folie qui m'avait fait tombé en extase devant ce groupe (oui en extase 😃).Si je ne m'abuse à l'époque il avait annoncé n'avoir utilisé que du matos analogique..
Depuis C'est devenu quand même super propre et donc moins remarquable.
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