Hate - Solarflesh

Chronique CD album (47:44)

chronique Hate - Solarflesh

A l'époque où Behemoth jouait encore à chat perché dans les forêts mystico-satanico-arrête-j'ai les chocottes du Black Metal bancal Polonais, Hate faisait déjà figure de fer de lance en matière de Death Metal dans son pays natal. Mais au fil des ans (des décennies même) Hate s'est fait piqué son goûter à la récré par la bande à Nergal, et aujourd'hui le maître court désespérément après son élève. Un huitième album aussi puissant que transparent...

 

Je sais: commencer à causer d'un groupe en le comparant aussi sec à un autre, c'est pas Sirop Sport… mais on est pas ici pour être en jogging et Hate continue sa carrière de second couteau. Solarflesh constitue la suite logique de Erebos ou Morphosis, rien de neuf sous le soleil, Hate nous balance un nouveau parpaing à la gueule, un parpaing ultra calibré, efficace, abrasif et direct. On s'en prend plein la gueule, ça blaste dans les étagères, ça gueule d'un bout à l'autre, tout est rembourré de riffs bien couillus, la prod triple épaisseur vous détartrera les ratiches... Bref, on se gloutonne une belle grosse tartine de Death Metal bien puissant et teigneux. Tout va bien, tout va même très bien, Hate en impose et multiplie les ingrédients miracles qui lavent plus blanc que blanc: ça latte à sec...

En clair, on gambade joyeusement au pays du Death Metal fringant. Tout est là pour ravir l'amateur.

 

Sauf qu'au fil des écoutes, l'album s'étiole et se rabougrit au point de devenir totalement fadasse. Certes, Hate envoie généreusement la purée mais il lui manque un truc... La personnalité reste aux abonnés absents tout au long des neuf chansons, on est confortablement installé dans un Death Metal douillet sans surprise ni folie. A vrai dire, Hate fait un album sans grand relief qui se noiera vite dans la masse de la scène Polonaise... D'ailleurs, à l'instar de légions d'autres groupes Polonais, ce Solarflesh sonne comme un ersatz tristounet de Behemoth. Et figurez-vous que c'est chiant de se tringler encore et toujours le même Death hygiénique... Le nom des groupes change, la tambouille reste la même... encore et encore... jusqu'à saturation.

 

Vous l'aurez compris (car vous n'êtes pas débiles) Hate signe une fois de plus un très bon album mais qui ne vole hélas pas très haut. On est loin de la folie furieuse des débuts...

Du Death... ouais. Du bon... ouais. Mais la bière aussi c'est très bon et parfois on en a un peu marre d'avoir toujours la même saveur qui nous galope sur les papilles...

photo de Cobra Commander
le 27/03/2013

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