Ice Dragon - Dream Dragon

Chronique CD album (54:40)

chronique Ice Dragon - Dream Dragon

Vu la cadence de production de ce groupe (4 sorties cette année!) votre humble serviteur n'a pas pu poser son oreille sur les albums qui ont suivi le remarquable The Burl, the Earth, the Aether qui fut l'objet d'une review dans ces mêmes pages... Bref, Ice Dragon continue son périple au pays du Stoner originel et délivre un album léthargique et brumeux qui s'inscrit dans la continuité du groupe, mais qui va encore plus loin, au plus profond d'un brouillard aussi épais que lascif... voire laxatif.

 

Si par le passé le groupe cabotait entre Hard Rock, Stoner et Rock 70's, il semble avoir recalculé son orientation musicale pour s'éloigner définitivement du monde merveilleux du Metal (au sens large). Les vieilles influences Candlemass, Electric Wizard ou Black Sabbath ne sont plus là, même le groove visqueux s'est évaporé. A part de très diffus relents Hardos, Dream Dragon est un album de Rock progressif, psyché jusqu'au trognon qui aurait pu sortir au beau milieu des années 70 sans étonner personne.

 

Ice Dragon exhume les vieux fantômes défoncés au LSD de cette époque et tente de les ranimer à grands renforts de riffs gluants et de vocaux incantatoires. Tout est mou, mort, poussiéreux et avachi... l'album et ses treize chansons sont vautrés dans une torpeur infiniment flasque. Aucune énergie ne s'exprime. On assiste à un entassement de (dé)compositions forgées dans l'ennui le plus coriace et – à la longue – c'est franchement casse-bonbon de se farcir ces jérémiades plaintives enrobées de quelques giclures Folk Rock mou de la branche évoquant un Jefferson Airplane en rase-motte ou un The Doors paralytique... C'est fort dommage; on aurait pu espérer que cette mollesse instaure une ambiance délétère, une atmosphère morbide et mélancolique... et bah non: on s'fait sévèrement chier et c'est tout!

 

Ice Dragon force le trait avec une pesanteur pénible si bien qu'on sombre rapidement dans la caricature bien lourdingue... on enfile les clichés du hippie pouilleux en plein bad trip: flûte traversière vaseuse, percussions indigentes, claviers rabougris et guitares sèches (bien desséchées!) vaguement secoués par des spasmes amorphes rappelant la silhouette d'un Iron Butterfly comateux.

 

Ca partait bien, ça part en saucisse. Un disque décevant, sans âme ni cœur... Une caricature qui n'arrive pas du tout à la cheville des classiques que ça voudrait imiter.


Tant pis pour eux. Tant pis pour nous.

photo de Cobra Commander
le 04/09/2012

2 COMMENTAIRES

pidji

pidji le 04/09/2012 à 09:21:17

Quelle pochette, ouch.

Carcinos

Carcinos le 04/09/2012 à 09:49:59

Moi j'aime bien la pochette. Cobra, excellente chronique, je me suis marré de bout en bout merci pour moi, tant pis pour toi héhé !

J'aime bien le son, mais effectivement pour avoir écouté un seul morceau, si y'a pas plus que ça dans leur slip je n'y reviendrais pas.

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