Ice Dragon - The Burl, The Earth, The Aether

Chronique CD album (53:04)

chronique Ice Dragon - The Burl, The Earth, The Aether

Ce qui est magique avec la musique, c'est qu'on peut voyager pour pas cher et en plus, on peut même remonter le temps! Si certains empruntent les couloirs du temps pour aller aux champignons dans les forêts pagan-mon-cul, d'autres se contentent d'aller tirer quelques lattes sur le bédot des légendes du Rock et du proto-Metal du XX° siècle pour faire une soufflette à leur inspiration.
Ice Dragon fait partie de ces ovnis musicaux qui vous tombent sur la gueule sans prévenir et qui vous laisse totalement ratatiné mais la tête dans les nuages... Faites tourner le ventilo pour chasser cette épaisse fumée... On y verra plus clair!

 

Derrière ce blase qui sent le Power Golden Axe Warrior Metal se cache une merveille adipeuse de Stoner raide défoncé qui bave une tambouille fantomatique et obsédante qui plane au dessus du charnier où repose la musique vaporeuse des années 70... Voilà pour la mise en jambe, filez enfiler votre plus belle chemise à fleurs: on plonge au cœur de la brume verte!

 

Dès que l'on plante le pif dans The Burl, The Earth, The Aether, on est immédiatement séduit, ce mur de son, plus épais qu'un glaviot, ce groove phénoménale, cette lascivité, cette ambiance à la fois cryptique et aérienne... On est charmé par ce qui ressemble à une sorte de Electric Wizard gorgé de Black Sabbath. On pourrait croire que Ice Dragon se contente d'être mou, amorphe et avachi dans son Combi Volkswagen mais plus on savoure cette galette, plus on s'y sent mal à l'aise. Il y a un truc malsain qui hante ces huit titres à l'arôme d'outre-tombe... Quelque chose de pas net qui vous mordille l'âme et qui vous poursuit toute la journée pour vous entraîner au fond de l'abyme... Une musique désespérée, éteinte, une atmosphère de procession funèbre qui fait doucement glisser l'album vers les terres d'un Blackfire Revelation drapé dans le suaire de Candlemass...

Arrête, j'ai peur!

 

On pourrait supposer que Ice Dragon s'est contenté de recopier le grimoire à Doom de ses grands frères sans trop se faire de bile, on se fourvoierait! Le trio de Boston va bien au-delà de la simple redite et parvient à se sculpter une identité, une originalité évidente. Outre le son abrasif et la prod' grouillante qui ferait passer Ahab pour un groupe de Disco, outre les voix plaintives à la Electric Wizard qui hantent les chansons, outre le groove à la sauce Kyuss, outre ceci et cela; on sent chez Ice Dragon une aura très 70's.

 

Lorsque le groupe délaisse la saturation, il s'envole vers un Space Rock mâtiné de touches Hendrixiennes. Psyche, aérien, éthéré... On pourra coller l'étiquette de son choix... Difficile de catégoriser cette nébuleuse. En de rares occasions, on voit passer le fantôme des Doors qui vient faire un petit coucou dans cet océan de grisaille marécageuse... On ne sort pas de cette galette totalement indemne. Et il est assez difficile de remettre les pieds par terre à la fin de ce voyage musical...

 

Pas besoin de gloser durant des siècles, The Burl, The Earth, The Aether est une véritable pépite, à la fois traditionnelle et novatrice, gluante et légère... Un disque parfait pour les lendemains de cuite, la BO idéale pour le final d'un film de zombies... Un must qui enchantera les amateurs du genre...

 

Welcome to Hell!

photo de Cobra Commander
le 06/09/2011

1 COMMENTAIRE

Pidji

Pidji le 09/12/2011 à 08:51:40

Bon, rien à voir avec le disque que je n'ai pas écouté, mais je viens de tomber sur cette pochette avec le 'random' de la page d'accueil ; et je la trouve classe.

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