Infest - The Next Will Be Yours

Chronique CD album

chronique Infest - The Next Will Be Yours

Si la France est à la ramasse sur pas mal de styles musicaux (pop, rap, r'n'b, reggae...), on ne peut pas dire que notre verte contrée bien faisandée doit quelque chose à quelqu'un en matière de Grind.

Car pour un Blockheads monolithique et un Inhumate canonique, il existe aussi un Unsu barbare, un Miserable Failure psychopathe, un Arta sanguinaire, un Cadaveric Hunter sarcastique, un Degraded plus under que le ground, un Ratbomb déconnopunk et un Infest sans pitié.

 

Le pays basque n'est pas connu pour sa retenue. Que ce soit au niveau tradition (putain de corrida), vestimentaire (béret, chemise blanche et foulard rouge), culinaire (le jambon, bien moins bon qu'en Savoie) ou politique (le régionalisme ça daube du rond même en Savoie qui est un département).

Okay je fais dans le cliché, soyez prêt, je prends la pause.

 

Déjà 11 ans d'existence pour ces natifs de Bayonne, placées sous le sceau du cartonage de pièce montée pendant lequel la mariée se fait passer dessus par toute l'assemblée avinée. Les points de suture seront remboursés.

Leur dernière prod. abandonne, en effet, la moindre velléité Death passée, pour se recentrer sur le Grind impur et dur.

Morceaux forcément courts, son éradiquant même le protozoaire qui tentait de se barrer en douce, Infest nous entraîne pendant 21 titres dans une tornade de décibels blastées et ravageuses.

Orgiaque, excessif et ultra punk (dans le fond à gauche), Infest est à la musique ce que le Baygon est à la fourmi.

Un massacre.

Pourtant, les gars ne sacrifient pas tout sur l'hôtel de passe crapoteux en développant, surtout sur leurs intros, un groove godzillesque. Le vocaliste (peut-on réellement l’appeler « chanteur » ?), fait démonstration d'une sauvagerie absolument jubilatoire. La guitare de Flow développe son petit chemin de croix en mode anorexigène et psychoanaleptique, fait de couronne d'épines et de coups de fouet sur les parties honteuses alors que le batteur franchit les bornes de l'humanité napalmienne, que ne renierait pas un certain groupe rosbif.

 

Une petite reprise de Nasum pour la forme, pour la fin, un skeud produit en Pologne et vous avez la bande son parfaite pour votre holocauste perso du 25 décembre prochain: "On est là pour foutre la merde, demain c'est l'réveillon. On en a rien battre de Noël, on s'en bas les couilles d'cette fête, WAAAAAARGH".

Et si la France était la patrie du Grind ?

 

A prononcer à l'Anglaise pour ne pas confondre avec un terrain de golf.

photo de Crom-Cruach
le 21/10/2014

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