Inga Liljeström - We have Tigers
Chronique CD album (49:19)

- Style
Western Folk Crépusculaire - Label(s)
Autoproduction - Sortie
2015 - Lieu d'enregistrement France
écouter "Horses"
On avait laissé l'artiste australo-finnoise (vivant à Paris) sur un Black Crow Jane particulièrement vivifiant. Son folk crépusculaire teinté de lézardes électriques donnait un vrai coup de fouet à des émotions souvent reléguées aux oubliettes. Black Crow Jane et ce genre d'album hors de tout, dans lequel, il est bon de replonger lorsque l'on veut se faire bercer sans se soucier des qu'on-dira-t'on.
Pour ce nouvel opus, Inga s'associe au compositeur australien Michael Lira, connu pour ses musiques de films (The Hunter avec Willem Dafoe) et son projet Darth Vegas. Lira y joue de tous les instruments. Inga chante, a écrit la plupart des textes et joue de la guitare acoustique. On ajoutera qu'elle s'occupe à nouveau du visuel, très réussi.
Ce qui surprend à la première écoute, c'est l'utilisation des espaces et des silences. Le duo ne s'interdit aucun artifice mais n'en abuse jamais. Aussi paradoxal qu'il y paraît, chaque titre a son propre univers, le plus souvent dans la retenue et sans effets de manche. Les cordes sont dominantes, les guitares, le violon bien sûr, mais comme au cinéma, l'habillage et le cadrage sont essentiels. We have Tigers nous refait le coup du disque intemporel, simplement beau avec des vrais moments de magie dedans « In the pines », de majesté aussi.
Jouant la carte western, entendue chez Ennio Morricone, le duo n'est jamais caricatural. La puissante interprétation vocale – placement, justesse, élocution, tout y est – et le bon goût des arrangements donne une belle cohésion, intemporelle, bien évidemment. We have Tigers a vu le jour en 2015 (réalisé en 6 mois) ; cela aurait pu être en 1972 et probablement en 2024. Ceci dit, il faut tenir compte du travail de production - ciselée – qui rend l'ensemble étonnement moderne.
Cette vraie b.o de ce film qui n'existe pas (encore?) ; donne l'envie de suivre davantage le travail (et ses multiples facettes) de la Dame – jeune maman, installée en France – et de son univers onirique si riche.
7 COMMENTAIRES
Xuaterc le 09/01/2016 à 17:42:44
Joli découverte, merci
Xuaterc le 09/01/2016 à 17:42:55
*jolie
Eric D-Toorop le 09/01/2016 à 18:47:20
En moins -musique de films - , n'hésites pas à écouter Black Crow Jane
Xuaterc le 09/01/2016 à 18:53:46
Je n'hésiterai pas
el gep le 09/01/2016 à 22:56:57
Ah faudra que j'écoute ça... "Cela aurait pu être en 1972 et probablement en 2024", marrant, tu m'as ressorti ça dernièrement pour ce que tu sais... T'as juste changé les dates, gaffe à la formule toute faite déclinable, mouahahahahah!
Eric D-Toorop le 10/01/2016 à 12:11:24
Et j'ai déjà du le dire dans 3 chroniques au moins... formule toute faite, peut-être, mais sincère est explicite lorsque tu veux marquer l'aspect intemporel d'un disque.
Ma première référence, c'est toujours Gun Club... ce genre de musique qui existera toujours.
el gep le 10/01/2016 à 13:37:43
Le Gun Club au temps des Romains, le Gun Club chez les Pharaons, le Gun Club et la Grande Muraille De Chine...
Hé, ça marche bien ton truc!!!
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