Invultation - Feral Legion

Amoureux transi du War Metal, je vous dis : « Coucou ! »

En 2023, vous vous êtes déjà probablement tous pâmés sur la poétique deuxième plaque de Gravesend ainsi que sur la délicatesse du dernier album des Québecois de Profane Order. Et bien laissez moi vous parler à nouveau de l’Américain Andrew Lampe. Oui j’ai déjà causé du bonhomme en 2022.

Seul artificier du lycanthropique Invultation, le gars ne semble toujours pas être devenu une lumière. Vous voilà donc rassurés sur son compte et alarmés par mon humour.

Et alors que tous les codes du genre sont une nouvelle fois respectés à la lettre, Feral Legion se montre absolument Alpha Bête - ique.

Son intro martiale et lugubre annonce donc un mitraillage constant de vos pauvres petites oreilles nourries au vilain Black atmo pas beau. C’est plus à l’amateur de Death primitif, évidemment, que s’adressera Andrew.

Appelons-le par son prénom pour créer une proximité affective avec son œuvre totalement bovine.

Un samples de loups couinant viendra donc agrémenter, à peine, une avalanche de blast et de borborygmes barbares forcément incompréhensibles.

La lourdeur d’un phacochère nécrosé saura aussi égayer ce conflit bardé d’objets tranchants pour nous faire dire, le sourire attendri sur les babines :

« Oh bah dis donc ouhlala, que c’est méchant tout ça.»

Rapport à son prédécesseur, il n’y a aucune différence ici à part un traitement légèrement différent des vocaux.

Bavasser plus sur un skeud du genre paraîtra vulgaire et déplacé aux dandys.

Ainsi, plus forestier que Gowanus Death Stomp et plus rustique dans sa prod que One Nighmare Unto Another des groupes évoqués plus haut, ce Feral Legion est un moyen parfait de faire découvrir le genre aux débutants.

Afin qu’ils arrêtent rapidement de causer de Metal extrême avec les grands.

Crom-Cruach

le 09/02/2024