Invultation - Unconquerable Death

Chronique Vinyle 12"

chronique Invultation - Unconquerable Death

Ce one-man band de l’Ohio affiche la couleur dès sa pochette.

Il sera ainsi ici question de Black Death de primate quelquefois appelé War Metal.

 

Le genre ne souffre pas de demi-mesure, le maître d’œuvre l’a totalement pigé.

Alors, une fois  l’intro sinistre de bonne aloi passée, "Hanged Mass" nous saute directement au visage. Le son est caverneux mais finalement assez écoutable en comparaison à d’autres cadors de la scène. La reverb sur la voix se fait traditionnelle rendant le chant parfaitement répétitif comme il se doit. Niveau de la déclaration d’intention, Invultation coche ainsi toute les bonnes cases avec sa guitare tronçonneuse noyant la basse et sa batterie simpliste sous-mixée.

 

Niveau exécution, l’album se fait évidemment totalement bourrin mais on est frappé malgré tout par l’intelligence (toute relative pour un fan de jazz) du propos. Les breaks foisonnent ainsi au milieu de l’avalanche de blast et d’éructations barbares. On trouve alors des lead slayeriens au détour d’une fin de titre épique (le titre éponyme) ou de courts solis typés sur l’excellent "Insatiable Cruelty".

C'est d'ailleurs à partir de ce morceau que le skeud commence son véritable ouvrage de destruction massive.

Les samples guerriers de cavalcades et de combat ne sont pas en reste sur un "Banners Under The Moon" débutant par un mid-tempo imparable. On a beau retrouver des astuces de Archgoat et autre Black Witchery, les compos d’Andrew Lampe se font en tous points redoutables.

 

Et la suite ne décevra pas une seule seconde. "Cathedral Of Impaled" se faisant presque ritualiste dans sa bestialité. L’arsenal de riffs tapera également dans le tir de barrage, purement oldschool sur "Necromantial Curse", qui ne débandera pas une seule seconde tel un bouc puant, sous Viagra, passant la nuit dans un couvent. Car voilà bel et bien le gros point fort de la plaque, un riffing assassin et varié qui maintient sans cesse les sens en alerte.

 

Au final Unconquerable Death assomme évidemment l’auditoire par sa sauvagerie mais son propos, loin d’être une simple imitation, se place au milieu des fleurons les plus efficaces d’un genre sans compromis aucun.

photo de Crom-Cruach
le 11/02/2022

5 COMMENTAIRES

el gep

el gep le 11/02/2022 à 10:57:39

En parlant de Viagra, j'avais lu INVULVATION...

Seisachtheion

Seisachtheion le 11/02/2022 à 12:25:08

Cool que tu l'aies chroniquée cette plaque 

Crom-Cruach

Crom-Cruach le 11/02/2022 à 13:38:44

J'ai eu une très bonne surprise.

8oris

8oris le 11/02/2022 à 15:47:27

La pochette était à deux doigts de tomber dans le ridicule mais elle a basculé du côté ultra bad ass!
"L’arsenal de riff tapera également dans le tir de barrage purement oldschool sur "Necromantial Curse" qui ne débandera pas une seule seconde tel un bouc puant, sous Viagra, passant la nuit dans un couvent. " --> direct dans mon top 2022 cette phrase! :D

Crom-Cruach

Crom-Cruach le 11/02/2022 à 18:17:24

Ah bah, pour les trucs niveau ass, on est toujours à deux doigts, c'est sûr.

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