Jon Spencer - Sick of Being Sick! (with Kendall Wind and Macky Spider Bowman)
Chronique Vinyle 12" (19:01)

- Style
Blues-Punk'n'roll - Label(s)
Bronze Rat Records - Date de sortie
06 September 2024 - écouter via bandcamp
Il y a peu je vous parlais des formidables The Bobby Lees et de leurs déboires de carrière musicale – et de l'importance d'avoir un bon agenda ; à défaut d'être chargé de dates, au moins qu'il ait des contacts sympas dedans, hein.
Bon ben je pense qu'ils sont au courant puisque le basse/batterie vivifiant est devenu le groupe du bon Jon (non pas Jon Bon Jovi, l'autre).
Et puis... un nouvel album des Lees est finalement prévu alors tout ne finit pas finalement ; bien, bien...
Il y a une sorte de suite dans les idées, puisque Jon Spencer avait produit leur avant-dernier album, l'excellent Skin Suit, tonique, vivifiant, oui.
Vivifiante la basse-batt', c'est le moins que l'on puisse dire car ici le Jon se voit porté, emmené, et même le cul, botté, par cette force motrice vigoureuse.
Dès le premier titre on se croirait retourné à l'époque de Judah et Simmins, aussi explosif que le Blues Explosif, ouais ! Mais arrêtons nette la comparaison à ce groupe essentiel dont je n'ai que trop mal parlé jusqu'ici (au moins j'ai profité de ma chronique mal avisée de Meat And Bone pour chroniquer Now I Got Worry, c'est toujours ça...) car la personnalité du Spencer est tellement affirmée qu'elle imprime forcément tout ce qu'elle entreprend, que ce soit les HITmakers ou d'autres Lourdes Ordures.
Mais donc c'est explosif, dynamique-dynamite, et ça fait un bien fou de se retrouver à se manger du Blues-Punk'n'roll aussi primitif dans l'énergie que savant dans la conception. Un bien fou à en gueuler de plaisir en se trémoussant l'arrière-train comme un jogger nympho à rebours épileptique. Car si je pense tout plein de bien de ses disques précédents, le dernier en date Gets it Lit, je l'écoutais encore hier, est, sans être mauvais, ma foi un cran en-dessous du précédent, qui était cool, mais dans l'genre posé.
Donc ici on se dé-pose, et ça fait un bien fou, parce que c'est pas le tout de se taper la disco intégrale de Today Is The Day, de se retrouver comme le vieil adage le persifle ''c'est ceux qui en font le moins qui en parlent le plus'' à plus parler de musique qu'à en jouer pour des raisons, houm-houm... … et de voir des clips réalisés par I.A. qui me donnent LITTERALEMENT envie de gerber, mais vraiment c'est pas possible, vous avez vu ça comme c'est malsain, ça met mal à l'aise d'une façon parfaitement inédite (ça l'est, c'est bien pire et autre chose que du morphing), parce qu'il doit bien y avoir quelque chose dans notre cerveau qui nous dit « ouhlah, ça va pas, ça va pas, c'est pas normal, c'est pas naturel, ça, pas bon pour moi, ça, poison » et … ah merde, passons, ça fait du bien, quoi.
Et pourtant, je peux ressentir une certaine lassitude, parfois, vite-fait, voyéééez, l'Jon et moi, ça remonte à... 1996, putain.
Ici il faut veiller à ne pas les prendre pour des lapins de six semaines, même les deux jeûnes avec lesquels il joue, tout ici est loin d'être con, c'est du Rock'n'roll avide, intéressant, moderne et audacieux.
J'en veux, j'en veux !
J'en veux pour mon argent, et je n'ai pas de souci à me faire, ici ça assure, bébé. Kendall est une prodigieuse bassiste, qui joue ici plus exactement de la guitare basse, tant elle endosse les deux rôles, selon l'envie, selon les besoins, faisant preuve également d'une endurance impressionnante. Endurance toujours, ils ont enchaîné un nombre de dates en un temps record, se vengeant, je l'espère, des difficultés financières des Bobby Lees. M. Le Batteur n'est pas en reste, et tous les deux prodiguent à l'occasion même quelques chœurs juvéniles fort réjouissants et rafraîchissants, apportant une touche « sales gosses » toute garage...
J'en veux pour preuve, la polyrythmie (si on veut...) ab-so-lument déconcertante de ''Out Of Place'', du jamais vu à ma connaissance, ce jeu de décalages volontaires, de danse des contre-temps et... de de de biiiiiiips. Bon, OK, écoutons Captain Beefheart ensemble et rediscutons de cela posément, si vous le voulez.
Si vous le voulez.
Ah, l'alcool est un démon. Le saviez-vous ? Peut-être !? Mais l'avez-vous bien compris ? Dans votre CHAIR ?
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C'est une des drogues les plus puissantes qui soient.
J'en suis malade d'être malade !
Putain de culture de l'alcool...
Et c'est tout ce que j'en dirai.
Prenez garde.
Où étais-je ?
Oui, prenez soin de vous car voyez le Jon, il a 60 balais cette année, il a pris des p'tits jaunes qui ont 35 de moins que lui, à l'aise, y s'fait botter le cul, qu'on croit, mais en fait non, il tient aussi la barque, et ça déménage la baraque, ha !
Donc, bon, trêve de pseudo analyse, voici un disque à faire fondre la banquise, une nauto-entreprise hors-bords tenue par un sexagénaire pas près de la retraite, et si vous râlez sur les vioques du Rock, je vous propose de lire un article d'Eugene Robinson qui traite du syndrome du ''Fat Elvis'' et on en reparle après. Après Captain Beefheart, j'veux dire... euh, pfiou ça en fait des choses à discuter.
Je vous aime.
(ou pas)
On s'en fout, de moi, de vous : écoutez de la musique.
Take care.
COME OOOOON !!!
2 COMMENTAIRES
cglaume le 08/03/2025 à 15:25:55
Le Gepetto il économise une séance de psy à chaque chronique… j’adore !! 🥰🥰
el gep le 08/03/2025 à 15:43:16
Merci.
Moui, ça va pas fort, ahah.
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