Kekal - Deeper Underground

Chronique CD album (45:56)

chronique Kekal - Deeper Underground

Un peu comme pour Opeth, sur le papier, Kekal avait tout pour me plaire. Pourtant, une fois sur ma platine la musique des deux groupes ne provoque pas en moi le « Rhââ Lovely ! » qui m'éteint habituellement lors de l'écoute des disques qui retiennent mon attention. Certainement une question de dosage des ingrédients, un peu comme une mayonnaise, si tout n'est idéalement équilibré, le résultat devient indigeste. Pour Kekal entrait également en compte des choix en matière de production, souvent trop synthétique à mon goût. Je savais que ce point pouvait évoluer au fil des années, alors je ne lâchais pas le morceau mais jusqu'à présent, aucun album du groupe ne trouvait grâce à mes oreilles. Jusqu'à l'arrivée du courriel annonçant la réédition de Deeper Underground, le onzième opus des indonésiens initialement publié en mai 2018. Cette nouvelle version comprend des nouveaux mix et mastering, une nouvelle pochette, une piste bonus et un clip pour illustrer « Speed Of God ». Kekal considère même cette réédition comme une nouvelle version de Deeper Underground, l'ancienne n'étant plus disponible.

 

J'ai eu la possibilité d'écouter les deux versions, j'avais récupéré la première avant qu'elle ne disparaisse, et croyez-moi, l'auditeur n'y perd pas au changement, contrairement à de nombreuses rééditions sans intérêt, le dépoussiérage sonore lui est bénéfique. En comparaison aux autres sorties du groupe, Deeper Underground semble plus ramassé, sans partir dans tous les sens, grâce à un sens de la composition plus affiné, tout en conservant ses deux principaux piliers : l'Avant-garde et le Progressif, au service de ce mélange entre Metal Extrême et Musique Electronique qui n'appartient qu'à lui. Il n'y à qu'a écouter « Root of All Evil », placé en ouverture, joue en quelle que sorte le rôle de manifeste pour Kekal, tant il synthétise son style et livre toutes les clés pour comprendre sa musique : la dualité du chant, les imbrications stylistiques, un sample d'un discours de Johan Galtung, l'un des fondateurs, avec Alva Reimer Myrdal , de l'irénologie...

 

Lr Metal et l'Electronique se marient avec encore plus de finesse que précédemment, entre riffs furieux et bidouillages décalés, on tient là certainement le meilleur album du groupe, passé ou avenir. La suite de Deeper Underground se déroule ensuite à l'avenant, enchaînant les titres de grande qualité, toujours bâtis autour de cette recette simple, sans jamais pourtant qu'aucun ne ressemble à son voisin, jusqu'à « Triple Evils », du pur Trip-hop Ambiant qui casse sa dynamique. Placé en fin d'opus, il aurait eu plus de sens. Suivent deux morceaux, un seul sur la version originelle, dont une reprise de Killing Joke, plutôt convaincante, pas d'un tube, de « Tiahuanaco », tiré de l'album Outside the Gate de 1988, et qui permet au chanteur de Kekal, qui qu'il soit, de prouver qu'il est capable d'être mélodique.

photo de Xuaterc
le 24/07/2023

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