Komodo Experience - Chronique du désordre

Chronique Vinyle 12" (32:00)

chronique Komodo Experience - Chronique du désordre

Statistiquement, et d'après une observation personnelle pointue basée sur une grosse centaine de concerts : les chanteurs sont ceux qui baisent le plus.
Les autres se partagent (souvent) les laidrons et le batteur se paye (toujours) le relou bourré une fois le matériel bien calé dans le van ou le Kangoo (ou même la Twingo, si si).
Le trio Komodo experience a donc mis toutes les chances de son côté en montant un groupe muet.
 

Le trio, je me répète pour les nombreu-x-ses fidèles de mes chroniques (Coucou Maman), est une formule hyper-plaisante : direct, agressif, sans fioriture. En bref, ça a de la gueule.
Là où le groupe peut faire trembler des montagnes (expression finement intégrée pour souligner leur nativité savoyarde), c'est par son "groove".

Pas celui qui se cache dans le message de "Bienvenue", sorte de machin truc bruyant, bruitiste qui ne sert à rien hormis caler la 1ère piste. C'est comme beurrer à côté de la rondelle : cette première piste ne sert pas à grand chose. Saluons néanmoins la politesse du groupe.

Pour la suite. Ça groove : sévèrement, et pas n'importe comment.
Un peu noise, un peu hardcore, un peu thrash, Komodo experience fait tourner la tête.
Leur "Chronique du désordre" est une petite machine à riffs qui n'ont rien de pompeux, avec des rythmiques sauvages, excitées.
 

L'ennui c'est que Komodo est avare.
25 minutes et basta (en vous comptant l'intro).
En échange : un beau disque à mettre dans la platine à papa, et un "disque-laser" pour pas trop cher.

25 minutes durant lesquelles on s'amuse, on prend du bon temps, c'est toujours mieux que 50 minutes durant lesquelles on s'emmerde.
C'est comme si, étant enfant, on vous autorisait à sauter sur le lit pendant une petite demie-heure : le bonheur.
Alors ça s'enchaîne à toute vitesse, c'est une musique à cramer des calories, qui peut aussi se poser ("Conflit" pour proposer quelque chose plus lourd que foufou).

Avec un guitar-hero, mais pas trop, une basse qui décrasse, et une batterie qui défrise (je n'ai pas trouvé de rime adéquat), on passe par de nombreux sous-styles avec une efficacité assez remarquable.
Si bien que si vous faites partis de ces gros cons qui n'aiment pas Pelican ou une flopée de groupes instrumentaux qui se copient les uns sur les autres, celui-ci a peut-être une chance de vous botter.

photo de Tookie
le 16/01/2015

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