Lord Mantis - Pervertor

Chronique CD album (46:34)

chronique Lord Mantis - Pervertor

Black Cobra+ Black Metal = Lord Mantis

 

Lourdeur, son crasseux, vocaux écorchés, pochette fantastique, où comment faire d’un album une réussite et une bonne surprise. A l’instar des extrêmes Dragged Into Sunlight dont Lord Mantis serait le pendant plutôt « Sludge/Post Hardcore », voilà de quoi vous décoller le cérumen aux barbelés. Ecouter cet album m’a fait le même effet que le Hatred Of Mankind des Anglais sus-nommés : l’impression de m’être injecté 1000 doses de SIDA en trois quart d’heure tout en étant crucifié à l’envers sous un soleil de plomb. Comme je le résumais en intro, si quasiment toutes les intros  (« Septichrist », « Perverter Of The Will » en tête) et le groove général de cet album nous font immédiatement penser à Black Cobra pour le type de riff et sa batterie qui tourne et qui tourne de façon lancinante, on notera également une bonne dose de cartouchières pleines de cocaïne et de bracelets à clous bandés comme des taureaux dans la musique du combo. On comprend ainsi tout de suite où nous emmène le groupe au travers de ses compositions et ne prend pas de chemins avant-gardistes aussi tortueux qu’inopportuns ou de raccourcis aussi clichés que prévisibles. Ce Pervertor est donc un paysage assez rude a contemplé car très brut et direct, mais c’est ce qui en fait sa force à mon sens. A l’écoute de ce disque je me suis tout de suite imaginé dans une forêt enneigée, pleine de loups mutants sataniques dopés au crack, qui conduisent des tanks tout rouillés de l’ex URSS en balançant de l’acide sur une armée de rats punks et de sangliers zombies.

 

Entre un fixe de Laudanum coupé au Lazarus Blackstar pour l’ambiance (« At The Mouth »), une taffe d’Amenra (« Ritual Killer ») pour les riffs planplan, et un aquarium de Celtic Frost et de Burning Witch pour le groove malsain, ce Pervertor est le mélange parfait pour valdinguer dans les sphères poisseuses des caves servant à la fois de chambre de passes, de sacrifices humains, et d’entrepôt pour seringues usagées. Une ode à la déchéance de l’humanité, à la saleté et à la perversion sexuelle inter-espèce dont la prod aurait pu être beaucoup plus crados. Ce manque de prise de risque est le seul point noir de ce disque qui, sortit chez Candlelight se retrouve de ce fait relativement lissé par sa contextualisation.

 

Ah j’avais oublié de vous dire qu’il y avait un mec de Indian et un de Nachtmystium dedans, ça vous intéressait ?..

photo de Viking Jazz
le 19/09/2012

4 COMMENTAIRES

slipman

slipman le 20/09/2012 à 15:54:41

toujours de bonnes découvertes sur coreandco ! perso je découvre ce groupe et je trouve ça génial , bien crade ; achat dans la foulée du 1er album sur mamazon (8,36 fdp compris pour les intéressés...) yeeeeeaaaaaaah

mat(taw)

mat(taw) le 20/09/2012 à 17:13:29

j'ai juste lu la 1ère ligne, c'est bon j'veux l'écouter. T'as fait exprès.

Crom-Cruach

Crom-Cruach le 20/09/2012 à 19:21:08

C'est âpre et crachou, c'est clair !!

R.Savary

R.Savary le 28/10/2013 à 18:33:27

Merci pour la découverte. Viens de chopper l'album, excellent!!

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