Motörhead - Bastards

Chronique CD album

chronique Motörhead - Bastards

« Ces Néandertaliens de chez Sony sont tous des crétins débiles, ignorants et élitistes ».

 

Voici les propres mots de Lemmy après la sortie du catastrophique March Ör Die. Pour ce dernier, en réalité, le principal problème de l’album fut le batteur Philthy Animal Taylor. Le gars était imprévisible et dangereux, surtout pour lui d’ailleurs. C’est donc à partir de là que Mikkey Dee fut recruté en guise de roue de secours.

 

Et c’est le label allemand indépendant ZYX Music que choisit Ian Fraser pour redorer son blason avec un nouveau producteur aussi. Motörhead était habitué à en changer tous les deux albums environ. Pas facile, en effet de bosser avec le groupe anglais.

 

Ici, la plaque prend le nom du blase envisagé par Mister Kilmister au tout début du groupe. Würzel fait encore partie de l’équipage et il y met pour la dernière fois son âme.

Ce skeud, plutôt boudé par les Tëtes de Mëtal qui lui préféreront le ferreux mais très efficace Sacrifice fait pourtant partie des tous meilleurs du gang pour Lemmy et Campbell.

Le gros problème est que la distribution de l’album fut une horreur totale.

A sa sortie, il n’était dispo qu’en Allemagne. C’est le groupe lui-même qui fut obligé d’envoyer les promos aux radios. Bref si vous voulez encore trois tonnes d’anecdotes sur Bastards, direction l’indispensable La Fièvre de la Ligne Blanche chez Camion Blanc.

 

Le graisseux et bluesy premier titre annonce la couleur : on va bien avoir droit à un retour aux sources. Mais c’est "Burner" en deuxième position qui va vraiment nous en convaincre.

Le titre déboule comme un dogue baveux nourri à la poudre à canon. Il constitue, en effet, un véritable titre bombardier à l’ancienne comme chacun aime.

Tu n’aimes pas Motörhead ?

Sérieux ??

Mais c’est sans compter sur le génial "Death Or Glory", sa rythmique sans pitié et ses solis inspirés. Sans oublier le break martiale scandé et la reprise du titre qui ferait bondir un tétraplégique hors de son fauteuil en direct de Lourdes.

Le truc avec cet album est qu’il ne comporte pas réellement de ventre mou. Toutefois pouvons-nous de nous passer de la semi-balade "Lost In The Ozone" malgré son chouette solo de basse.

Alors qu’au contraire, la crépusculaire "Don’t Let Daddy Kiss Me" est indispensable. Lemmy voulait la faire chanter par ses grandes copines Lita Ford ou Joan Jett mais c’est sa voix magnifiquement grave qui nous contera cette histoire poignante d’abus sexuel.

Je déteste les ballades et celle-ci me colle toujours autant de frissons.

 

Bastards est plus qu’un album anecdotique.

Car après le succès californien (1916) et la cata déjà évoquée en intro, la galette est du Motörhead pur jus de carbu même 30 ans après.

photo de Crom-Cruach
le 02/07/2023

1 COMMENTAIRE

Goret du Nord

Goret du Nord le 03/07/2023 à 14:02:32

J'aime beaucoup la période nineties de la moto raide, entre la vibe punky raw des débuts et les tartines de riffs heavy qui suivront...celui-là est parfaitement réussi et jouissif à souhait!!!!

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