Municipal Waste - The Art of Partying

Que les fans et les nostalgiques des années 80 se la ramènent et écoutent une fois ça. Si vous aimiez le thrash de la Bay Area et autres Anthrax, les Suicidal Tendencies, Nuclear Assault et autres combos de cross over trash/punk de cette époque, ce cd est fait pour vous.

Derrière cet artwork rappelant assez Ed Repka (les illustrations de Megadeth par exemple) se cache Municipal Waste, un combo certainement très nostalgiques des 80’s et qui rend ici un hommage à cette scène assez peu connue qu'était la scène cross over, tout en la mettant au goût du jour. Et le groupe n’en ai pas à son coup d’essai, en effet il signe ici avec «The Art Of Partying» son troisième album et second sur Major (Earache). Etant fidèle à ses racines et à sa musique, la recette n’a pas changé pour un sous depuis les précédentes productions. Seule la prod’ se fait un peu plus propre et sinon, ça dézingue à tout va (15 titres en 32 minutes tout de même).

Tous les ingrédients du style sont ici présents, une rythmique ultra rapide, des riffs tantôt thrashy à la sauce Anthrax, tantôt punk hardcore, un chant clair et haut perché très rapide et des refrains souvent repris en chœur. Les chansons ont toutes plus ou moins la même structure, avec une intro à la basse bien ronde, une déferlante de riffs, quelques mosh et/ou un ou deux breaks bien sentis. Et tout ça en moins de trois minutes chaque fois s’il vous plaît. Le groupe cherche avant tout l’efficacité et y parvient très facilement.

De ce fait, on remarquera vite qu’aucun morceau ne ressort réellement du lot tant tout s'enchaine si rapidement. Seul les deux trois pistes où le groupe s’autorise une légère baisse de tempo comme sur l’intro de «The Inebriator» ou «The Beer Pressure» au riff d’intro sonnant très Metallica sortent de la mêlée. On pourra également remarquer l’apparition de quelques petits soli sur les morceaux sus cités qui étaient moins présents sur les précédentes réalisations du groupe.

Malgré un certain classicisme et redondance, l’album est plus que très agréable à écouter et ne s’enlise jamais dans une quelconque forme d’ennui. Ne serait ce tout d’abord que par l’énergie qu’il dégage et cette envie démente de headbanguer qu’il donne. Et aussi notamment grâce aux paroles débitées par le chanteur qui valent à elles seules le coup d’œil. Entre humour crade, potache et révolte sociale, on s’éclate vraiment.

En nous servant un album aussi efficace, Municipal Waste réussit à nouveau à convaincre, même si l’originalité n’est pas toujours au rendez vous. La qualité des compos ainsi que l’interprétation rattrapent largement ce défaut et entraîne l’auditeur dans un méga trip vintage à 100 à l’heure.

DreamBrother

le 26/05/2007