Nahemah - The Second Philosophy

Chronique CD album (1:00:45)

chronique Nahemah - The Second Philosophy

Nahemah existe depuis 10 ans maintenant et a sorti en début de cette année son troisième album qui nous intéresse aujourd'hui, "The second philosophy". Leur bio présente les espagnols comme un mélange de Opeth et Mogwai. Ca vous fait peur ? Moi aussi.

 

L'album démarre comme un album de metal, à la Opeth donc comme dit la Bio (pour une fois qu'ils ne se trompent pas). La voix est bien grasse et hurlée à souhait, et des samples de violons ou autres instruments symphoniques se font entendre. Mais attention, je parle juste de samples disséminés par-ci par-là, pas de gros orchestre mélangé à la musique. Tiens, sur "Killing my architect", changement de direction avec une voix claire qui fait son apparition ; celle-ci ne fait pas tâche mais au contraire, aère plutôt bien le morceau. Cette voix claire, le chanteur l'utilisera encore sur plusieurs titres, qui sont globalement plus mélodiques et mélancoliques. Mais bon, de là à parler de Mogwai, faut pas pousser non plus. Il y aurait bien "Subterranean airports" qui est certainement le titre le plus mélo de l'album, mais oser la comparaison avec le groupe de post-rock par excellence, je ne vois vraiment pas pourquoi ni comment. Ah si, il y a ce dernier titre également, "The speech", quasiment totalement instrumental. Enfin bon. Ils ne sont pas les seuls à proposer cela en ce moment.

 

Je dirais que cet album est divisé en 2 parties, cette division faite par le plus mauvais titre de l'album à mon avis, "Change", avec des sonorités de synthés super kitschs et une double-pédale du plus mauvais effet. Bref, les 5 premiers titres sont plutôt violents, du metal "à la suédoise" dirons nous, avec l'apparition par moments d'une voix claire. Tandis qu'à partir de "Labyrinthine straight ways", c'est plutôt l'inverse qui se produit : la voix claire est nettement plus présente et les hurlements sont plus disséminés le long des titres. Du coup les mélodies de guitares sont plus présentes également ("Today sunshine ain't the same"), et je trouve que ce style convient mieux au combo espagnol. Car les premiers morceaux, à défaut d'être certainement plus violents, n'en sont pas moins classiques dans le genre.

 

Mélanger gros metal et mélodies, pourquoi pas ? Nahemah est un groupe intéressant, même si les titres les plus violents sont somme toutes assez classiques ; on y préfèrera donc les titres plus mélodiques. Cela a tout de même l'intérêt de réveiller une scène espagnole dont on n'avait pas trop entendu parler dans le metal depuis Hamlet pour ma part... Mais avec le réveil de Nahemah, les découvertes Moho et Orthodox, on peut dire que les ibériques reprennent du galon dans le metal européen !

photo de Pidji
le 30/05/2007

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