Nightbearer - Ghosts Of A Darkness To Come

TEST : QUEL TYPE DE OSDM-OPHILE ES-TU ?

Par Dr Nightbearer, Psycho-Deathorapeute à l’Hôpital St Anne

Pour toi le Swedeath allemand...

□ A. c’est l’panard, malgré l’incongruité géographique de la chose. Parce qu'en cherchant bien, ‘y a moyen de se faire grave plaisir avec Endseeker, Nightbearer, Revel in Flesh…

□ B. c’est Fleshcrawl et p’is c’est tout !

□ C. c’est d’la merde : le Swedeath c’est suédois, point [bar-]barre !

□ D. … le quoi ?

Sur Tales of Sorcery and Death, son premier album, ainsi que sur Ghosts of a Darkness to Come, son petit deuxième, Nightbearer s'adonne à quelques bonnes volées de blasts vigoureux

□ A. bonne idée : si on s’en tient toujours aux codes ancestraux du genre, ce dernier va finir par crever d’asphyxie

□ B. mouais… Sur deux albums de suite, ça commence à virer au gimmick ! Mais il faut avouer que c’est loin d’être systématique, et généralement bien amené

□ C. c’est d’la merde : le Swedeath ça ne décolle jamais du Batoum Batoum bourrin ou du D-Beat sauvage, point [mala-]barre !

□ D. … quelques bonnes volées de quoi ?

Sur Tales of Sorcery and Death, et plus encore sur Ghosts of a Darkness to Come, Nightbearer s'adonne à quelques shrieks acides sentant fort les corpse paints. Même que « Where No Wind Ever Blows » est plein de traces de Dissection...

□ A. bonne idée : si on se cantonne aux traditions locales, le genre va finir par s’étouffer dans son vomi

□ B. mouais… Sur deux albums de suite, ça commence à virer au plan-plan paresseux ! Mais il faut avouer que c’est loin d’être systématique, et pas mal fait. D’ailleurs, dans le genre, le début d’« A Shadowspawn » démonte bien les histo’ untrve à coups de masse !

□ C. c’est d’la merde : le Swedeath ça ne décolle jamais du growl de ghoule putride, ou du grunt de serial killer puant de la gueule, point dans ta gueule !

□ D. … quelques quoi acides ?

S’il fallait trouver une différence entre ce deuxième album et son prédécesseur, ce serait sans doute sur l’aspect mélodique, qui a été légèrement – mais indubitablement – renforcé

□ A. Tout à fait d’accord. On a même parfois l’impression d’entendre un disciple d’At The Gate / Dimension Zero (tiens, à 0:36 sur « A Conquest in Blood »). Et ce n’est pas pour me déplaire !

□ B. mouais, la mélodie, ce truc de vegan… Mais c’est vrai que sur ce skeud, on se croirait de temps en temps revenu au temps où Edge of Sanity avait encore des roustons gros comme des paupiettes de hérisson !

□ C. c’est d’la merde ! Le Swedeath c’est du jus de pustules et du riff pestilentiel, pas du pseudo « Libérée ! Délivréeee ! » de mes deux ! La mélodie, point trop n’en faut !

□ D. coooooool : ce coup-ci j’ai compris tous les mots de la question !

« The Dragon Reborn » est une belle petite tuerie qui croise fiel mélodico-glacial Black/Death et un côté petit teigne venimeuse à la Decameron / Vital Remains : putain la mandale !

□ A. mais trop ! C’est le meilleur morceau de l’opus ! Je l’aurais décrit exactement comme ça d’ailleurs... À croire que c’est moi qui aie écrit la question !??

□ B. mouais, pas faux. M’enfin ces suppôts de Satan-là ont quand même bien sucré leur tartine de riffs…

□ C. c’est d’la merde ! Hein ? Comment ça « Pourquoi » ? Qui t’es tâ’ pour me demander des justifications ? C’est d’la merde, et si t’es pas content ça va être points de suture dans ta face !

□ D. Decameron… Diaz ?

S’il fallait une preuve que, malgré tout, Ghosts of a Darkness to Come n’est pas de ces albums taillés pour remporter la Coupe du Monde de l’OSDM, il suffirait de s’attarder sur un « The Shadow’s Waiting » qui s’avère rapidement soit lent, soit terne, soit brouillon. Ou sur un « Doom, Death, Desolation » assez pénible en dehors des interventions de sa lead "sirène tristounette"

□ A. c’est vrai, et c’est un peu dommage. Mais pas de quoi jeter l’album avec l’eau du bain

□ B. mouais, ça ne fait qu’entériner le fait que cet album est correc’, mais sans plus...

□ C. Je vous l’avais dit : c’est d’la meeeeerde ! Point final

□ D. faites pas attention à moi, hein : j’ai vu de la lumière, j’ai senti une odeur de pizza, je suis rentré

Tu as coché un max de :

Réponses A : tu aimes le bon vieux Swedeath, mais comme tu en as bouffé un peu trop, tu apprécies quand celui-ci dérive vers un OSDM moins rigide et plus mélodique. Et ce 2^e album de Nightbearer, en parfait jumeau de son prédécesseur, pourrait bien combler tes attentes… (Tu ‘serais pas cglaume des fois ?)

Réponses B : tu trouves qu’ils sont bien gentils les Nightbearer, et que ce 2^nd album s’écoute tranquillement, sans honte ni lassitude. Mais ils ont beau tenter des trucs, varier les tempos, ouvrir la porte au Black, aux blasts, et – tendance 2022 – à incorporer de plus en plus de jolies mélodies, ils n’arrivent ni à égaler les Grands Anciens, ni à vraiment renouveler le genre. Du coup, bof, ça t’emballe pas des masses cette série B gentillette… (Tu ‘serais pas Cromy par hasard ?)

Réponses C : pour toi Nightbearer c’est d’la merde. C’est pas du Swedeath, c’est faussement old school, ça bouffe à tous les râteliers commercialo-extrêmes, et en plus c’est allemand ! … (Tu ‘serais pas le fantôme de Cobra Commander dis donc ?)

Réponses D : tu n’écoutes que les Melvins. D’ailleurs pourquoi diable as-tu fait ce test ? (Allez, arrête ton char El Gep, on t’a reconnu !)

La chronique, version courte: Ghosts of a Darkness to Come est un Tales of Sorcery and Death bis. À un point tel qu’on aurait pu recycler la chronique d’époque. Les seules différences notables entre ces deux opus à la base Swedeath, et aux extensions OSDM mélodique ? Un poil plus de mélodie et de détours chez les beumeuh pour la cuvée 2022… De la bonne came, efficace, compétente, mais qui ne fait pas plus de vagues que cela au final.

Cglaume

le 16/01/2023