Oregon Trail - Century

Chronique CD album

chronique Oregon Trail - Century

Le split avec Sxokondo était pourtant très classique, mais le capital sympathie des titres de Oregon Trail m'a donné envie d'en entendre plus de la part des suisses ; ce premier album arrive donc à point nommé.

 

Les premiers plans de gratte annoncent immédiatement  l'ambiance générale,  une mélancolie que l'on gardera tout au long de ce disque, malgré les variations de rythme, de mélodies et de riffs. Que ce soit lors des titres lents comme sur ceux beaucoup plus rentre dedans, on ressent cette ambiance sombre mais dans laquelle on reste volontiers.

Attention on est loin du hardcore chaotique ici, c'est plutôt du côté du melo ou du boston HXC qu'il faut aller lorgner, à la Defeater par exemple.

 

La batterie peut parfois paraitre simpliste (“virginia”), mais on comprends où elle veut en venir lorsque ça s'énerve.  Dailleurs, on pourrait dire la même chose de la voix qui est quasiment hurlée de la même manière sur tous les titres. Et c'est là que la magie opère,  car malgré tout, ça fonctionne, et plutôt bien !

Il faut dire que les grattes font un sacré boulot derrière.  Le fait de ne pas les sursaturer permet de parfaitement comprendre chaque note et d'apprécier à leur juste valeur les passages plus aériens,  où les melodies nous imprègnent de toute leur “belle” melancolie.

 

Ce disque regorge de pépites,  et il m'est difficile de sortir tel ou tel titre car pour moi, ce century s'écoute obligatoirement d'une traite, tant le tout est cohérent.  Bon allez, j'avoue quand même avoir un gros coup de coeur pour “freedom and the pain it caries”, cette compo représentant tout ce que fait oregon trail : de la melodie, du lourd, du plus rapide, de la voix screamée sans artifice… du bon je vous dit !


Le dernier titre, de part sa logique piano/voix rock  pourrait vite nous rappeler au bon souvenir des My Own Private Alaska, mais ce serait sacrément réducteur.  "Certaines" est un des morceaux de l'album qui me procure le plus d'émotions, avec ces envolées de piano magnifiques derrière des voix hurlées bourrées de spleen.  Il n'y a rien de mieux pour clore ce century, un bien bel album qui confirme tout le potentiel des suisses.

photo de Pidji
le 21/12/2015

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