Otargos - Xeno Kaos

Chronique CD album (46:35)

chronique Otargos - Xeno Kaos

Otargos poursuit son chemin, inexorablement, régulièrement. Avec un line-up renouvelé aux trois quarts depuis l'album précédent, toujours autour de Dagoth au chant et à la guitare, voici déjà la sixième offrande longue durée depuis les débuts des bordelais en 2001. Le son n'a pas énormément évolué depuis Apex Terror malgré les changements de personnel: guitares scie circulaire et batterie presque robotique (petit bémol au "poc poc" de la caisse claire).

 

Fidèle à son black brutal, le groupe poursuit son progressif glissement vers le death, proche de Behemoth, Il est loin le temps de la première démo rappelant Gorgoroth. Construite autour de changements de rythme fréquents au service de riffs et de vocaux barbares, la musique du quartet se fait tour à tour rapide ou lourde pour se faire plus épique et se veut l'expression de toute la haine que portent ses concepteurs aux religions établies. Chaque déflagration est un coup de hache dans les idoles et les icônes devant lesquels s'agenouillent les esprits faibles.

 

Certains riffs, mécaniques, rappellent les expérimentations indus de la période No God, No Satan (« The Ruinous Powers »), alors que lorsqu’ils ralentissent le tempo, les musiciens se rapprochent du côté épique des dernier Satyricon (« Realm Of The Dead »), en plus sauvage. A plusieurs reprises, des solos dans la veine de ceux de Jeff Hanneman, furtifs et rapides, transpercent ce mur de haine.

 

A mesure des morceaux, la hache semble parfois s’émousser et la machine tourner un peu à vide, en particulier sur les passages les plus rapides. Mais le groupe a la bonne idée de varier les rythmes pour y pallier. Au final, jamais Otargos n’aura sonné aussi death sans pour autant se renier et ce Xeno Kaos devrait également plaire aux amateurs de Behemoth et aux fans les plus durs de la Klonosphere.

photo de Xuaterc
le 02/12/2015

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