Otium - Sacrified generation

Chronique CD album (44:00)

chronique Otium - Sacrified generation

J'ai trois années de retard à l'heure où j'écris cette chronique

Ce premier album d'Otium date de 2010. Mais le groupe a 15 ans de retard avec son néo-métal, alors on ne va pas chipoter pour mes 36 mois de bourre à la découverte de ce qui était alors (et est toujours) un trio.

 

Cette formule, qui va droit à l'essentiel, est en général assez plaisante.

Et c'est d'ailleurs ce qu'on va retrouver tout au long des 44 minutes de ce "Sacrified Generation". De la simplicité, du droit dans ta face, du direct avec un riffing bien typé nu-métal.

 

Y'a déjà du monde qui se marre, surtout qu'on ne peut pas faire plus étiquetté. 100% pompé sur la scène américaine, on retrouve tous les poncifs du genre.

Il n'empêche que le guitariste s'est retrouvé bien inspiré pendant 9 titres (passons l'hyper-dispensable "Introduction" de 30 secondes).

 

Rien que pour ça on passe un bon moment.

 

D'ailleurs, au delà du fait que certains diront qu'avec le néo en 2010 ou 2013 on passe un mauvais moment, d'autres auront de belles occasions de prendre leur pied.

 

Rythmiquement c'est assez changeant et même si ce n'est pas original pour deux ronds, il y a quand même la volonté de varier au maximum des possibilités, tout en s'attachant au cahier des charges du "néo bien propre".

A ce jeu, Otium devait être du genre à ne pas dépasser quand ils faisaient du coloriage, tant les bonshommes semblent appliquer la recette parfait à leurs compositions (jumping-riff / arpège émotionnel bien comme ils font dans le pays d'Obama).

 

Appliqués donc...et même parfois trop !

Et c'est celui qui se met le plus en avant dans ces cas-là qui mange : le chanteur.

Alternant le "rappé" (sans avoir la prétention de faire du Zach de la Rocha), le crié (mais pas trop), le "déchiré mais raté" ("Around me" avec son Who I am ? bancal) et surtout son chant principal passé par 10 filtres.

 

100 fois épuré, retouché, le chant est propre, nickel, mais ne sonne pas très naturel. Sensation ? Ou réalité ? Il est une chose que le studio ne peut pas reprendre : l'accent.

 

Hyper scolaire, appliqué encore une fois, on ne peut pas en vouloir au chanteur d'être clair. Inutile de chercher le livret, la simple écoute permettra de déchiffrer les paroles qu'un 4e un peu doué dans les langues saura retranscrire.

(Ha ça, c'est pas sympa de ma part).

 

Il n'empêche que pour un 1er album, sans être transcendant, Otium fait le boulot (pas l'arbre hein HAHAHA qu'est-ce qu'on se marre!).

Le groupe aurait eu sa place sur MTV2 dans une piscine avec des biatches et un feat avec Jonathan Davis pour se faire connaitre s'ils avaient croisés un producteur de la Warner qui signait sans écouter les groupes entre 1999 et 2003.

Malheureusement pour eux, en 2010 (et c'est toujours valable en 2013), en France, il faudra se contenter de deux Jupiler gratuites, une autoprod et de la cousine pas géniale du patron du Balto pour jouer les groupies.

Mais à l'écoute de l'album, la passion et la sincérité semblent être leur moteur, et ça c'est déjà louable...

photo de Tookie
le 31/10/2013

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