Outside The Air - Petit Exterieur

Chronique CD album (48:39)

chronique Outside The Air - Petit Exterieur

Le fantôme qui contemple les remous lointains du monde über agité, semble hilare devant tant de ramdam. En fait, depuis bien longtemps, il a choisi sa voie, une retenue salutaire qui permet l'introspection. Il a pris possession d'un mortel, Antoine Ducoin pour l'état civil, Rome Buyce Night en goguette en ce qui nous concerne.

À la sortie de Ann Arbor, chroniqué ici, le guitariste est parti en périple professionnel, dans l'état du Michigan à... Ann Arbor. Cette retraite précipitée lui a offert un nouvel horizon qu'il met en musique le temps de ces 50 minutes. Le format ambiant appuie cette contemplation supposée par la pochette du disque.

 

On rentre dans cette pièce, impossible à raconter, sur la pointe des pieds, la respiration est à l'unison des murmures. Aucune demi-mesure n'est permise, on adhère ou pas du tout ; et dans ce dernier cas, on quittera sur le champ, la place à la recherche de quelques blasts salvateurs ou de quelques lignes de basses sautillantes. Les adhérents prendront le temps pour s'installer confortablement, dans une pénombre reposante, un bon bouquin sous la main, ou mieux... rien. Ici commence inéluctablement le jeu des comparaisons. On connaît les travaux proposés par le label Zéro Egal Petit Intérieur, Rome Buyce Night, Sons of Frida, Jérome Orsini, Emboe, tous placés sous la figure tutélaire des canadiens de Godspeed You ! Black Emperor. Tous ont un sens particulier pour absorber les électricités flottantes et les reverser dans des oeuvres personnelles, intimes, souvent. Outside the Air n'échappe pas d'un iota à la philosophie du label. Son Petit extérieur est riche d'arrangements subtils, démontrant l'aisance d'Antoine à manier les sons. Ça et là quelques notes de claviers s'appuient sur une guitare vibrante et quelques samples de vie rappellent quelques temps forts de l'exil.

 

Un  bon cran en dessous du magnifique 7 billions passengers, only one flight d'Ending Satellites, l'introspection et l'urgence sont semblables ; les lignes d'exploitation moins nombreuses. On a aucun mal à vivre cette musique sur disque et à l’espérer sur scène dans un accueil approprié.

photo de Eric D-Toorop
le 01/06/2013

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