Sybreed - Antares

Chronique CD album (57:02)

chronique Sybreed - Antares

Faisant suite à "Slave Design", très bon premier album, "Anthares" vient confirmer haut la main le talent des Suisses. Portés très rapidement comme nouveau fer de lance du cyber métal après le premier opus, le groupe se devait de confirmer leur statut, et force est de constater que le pari est remporté.

 

Musicalement, le groupe n'a pas énormément changé. La recette reste identique dans les grandes lignes, mais avec toujours et encore un sens de la mélodie et de la compo qui accroche à coup sûr. Les influences passées sont toujours présentes, avec ces sonorités proches de Strapping Young Lad ou encore Fear Factory, avec cette fois-ci de plus en plus d'écarts vers des passages chantés new-wave à la Depeche Mode. On est ravi de réentendre des compos aussi accrocheuses, mêlant toujours aussi bien la violence du death, avec sa batterie signée Dirk Verbeuren SVP, avec des passages mélodiques et mélancoliques exécutés à la perfection. Bien entendu, tout a été passé un bon cran au-dessus et dépasse allègrement le premier opus tant au niveau de la variété que de la qualité.

 

Le travail de compos est comme je l'ai dit avant énorme, avec des morceaux variés, puissants et aux atmosphères envoutantes. On reste pantois face à la facilité qu'a le groupe a marier passages violents, inspirés directement par le death mélodique notamment avec la batterie, voire même le black (les psalmes de clavier dans "Dynamic") et des éléments électros, plus présents encore qu'auparavant. Le nombre de compos percutantes et quasi parfaite est énorme, presque chaque morceau nécessiterai une analyse propre tant ils ont leur identité propre. Que ce soit les dantesque "Revive My Wounds" et "Neurodrive" avec leurs lots de riffs soniques et leurs nappes d'électros trippantes à souhait ou encore le mélancolique "Isolate", ou bien le dévastateur "Dynamic".

Un autre point important de cet album, de ce groupe, réside dans les vocaux de Ben qui est, sans aucun doute, un excellent chanteur. Ses vocaux hurlés sont à la fois variés et violents ce qu'il faut, sans jamais virer dans un death trop brutal, quant à ses parties chantées, elles sont tout simplement impeccables. Ayant un spectre vocal très large et pleins d'émotions, il insuffle un véritable courant d'air frais dans les morceaux. Et pour les réfractaires aux passages chantés, sachez qu'ici rien ne vire dans le mielleux ou le formaté, mais plutôt dans la sincérité et le profond (écoutez voir "Ethernity", tout en retenu et finesse ou bien les lignes vocales sur "Twelves Megatons Gravity").

Et niveau ambiances, si le premier opus était plus axé monde post-apocalyptique fortement inspiré par Fear Factory, "Anthares" baigne au contraire dans une ambiance de voyage interstellaire, sorte de BO d'un Space Opéra rondement bien mené.

 

Gros rouleau compresseur, ce "Anthares" est une petite pépite dans le genre, un album à l'univers enivrant et original. Un cd qui n'invente certainement rien, mais qui est exécuté avec tellement de talent et de sincérité qu'on ne peut que rester ébahit devant tant de qualité. J'ai beau chercher, j'avoue ne pas avoir trouvé de défaut à ce cd, et pourtant je partais sur le principe que le groupe ne pouvait pas faire mieux que "Slave Design".

photo de DreamBrother
le 27/10/2007

1 COMMENTAIRE

cglaume

cglaume le 02/08/2010 à 13:34:58

D’accord avec la chro, si ce n’est que je trouve le chant clair parfois un poil trop « émo ». Sinon, pour moi qui n’ai découvert « Antares » que récemment, force est de constater que la recette qui a fait le succès de « T.P.o.A. » est déjà bien en place. On retrouve ce néo-In Flames cybernétique doté de rythmiques implacables, donnant autant dans la mélodie accrocheuse limite poppy et le chant clair un poil trop ado/émo que dans une puissance martiale et froidement indus teintée d’un vernis extrême à base de quelques blasts judicieusement placés et de simili shrieks acides metal-black-core. La formule est un poil moins efficace que sur le successeur, mais à peine. Mention spéciale à la tornade tubesque « Dynamic » et sa destructuration Meshuggiennes, à « Neurodrive » et sa touche Fear Factory, et à l’excellent « Twelve Megatons Gravity », dont le « I am the bullet on the run » reste longtemps en tête après écoute. Découvert en même temps que le 1er Malmonde, ce « Antares » a fait bien mal aux grenoblois et à la perception que j’ai pu avoir de leur album, même s’ils ne sévissent pas tout à fait dans la même sphère …

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