Perturbator - Lustful Sacraments

Chronique CD album (46:52)

chronique Perturbator - Lustful Sacraments

Il faut que je débute impérativement cette chronique par une confidence : parfois, souvent même, je me sens déconnecté du monde de la musique et de son actualité. Peut-être est-ce un effet du temps qui passe, mais ce sentiment me poursuit désormais depuis quelques années. Et lorsque ça arrive, il me parait urgent de me reconnecter à ce qui m’a fait me passionner pour la musique. Parlons-en.

 

Dans le monde de la musique, et de l’art en général, on trouve de tout : des génies, des carriéristes, des accidents heureux, d’autres plus malheureux, et une toute dernière catégorie qui pourrait bien être la plus passionnante. L’homme se cachant derrière PERTURBATOR fait partie de ceux-là. Ancien guitariste de black metal, James Kent de son vrai nom a su garder de ce genre si particulier la puissance évocatrice, transposée dans une musique aux codes pourtant très différents.

 

Par conséquent, si vous n’aimez que le metal et que la simple évocation d’un synthé vous provoque une réaction épidermique, je ne saurais vous donner qu’un conseil : faites un effort. Ça ne vous coutera pas grand-chose, et je suis prêt à parier que vous m’en remercierez. De toute façon, sans rentrer dans les débats politiques X ou Y, est-il encore utile de se soucier du genre de quoi que ce soit aujourd’hui ? Je vous laisse réfléchir à ça pendant que je vous présente l’album qui nous intéresse pour le moment.

 

Faisant suite au fascinant Uncanny Valley de mai 2016, Lustful Sacrements propose donc une immersion absolue dans un univers synthétique et nocturne de haute volée. Dès les premières secondes, il est absolument impossible de ne pas se laisser conquérir par ce qui est proposé : des basses hypnotiques, une ambiance emplie de noirceur, et surtout un vrai sens de l’écriture. C’est en ce sens qu’à mon humble avis, les amateurs de metal auront l’occasion de s’y retrouver. Certes, le ton n’est pas tout à fait le même, mais l’esprit reste assez analogue et tout aussi prenant. Et d’ailleurs, osons même le dire, parfois davantage encore !

Car ce qui est bon chez James Kent, c’est sa capacité à équilibrer la remise en question avec une volonté de traditions autour du genre pratiqué. Synthwave d’accord, mais à sa manière ! Tordant ses compositions autour d’images mentales évocatrices, le compositeur parvient à tisser des titres tous cohérents, à travers un album à la durée idéale. 46 minutes, c’est bien, et les 52 secondes en plus ne viendront pas me contredire. En 9 titres, tout est dit, et tout reste à imaginer pour la suite que l’on devine déjà prometteuse.

 

Alors, que dire de plus ? Si vous avez aimé les albums précédents, vous aimerez celui-ci. Si la synthwave noire et profonde vous parle, celle-ci vous happera sans aucun doute. Gamer, nostalgique du dyptique Hotline Miami où le projet apparaissait ? N’hésitez pas plus longtemps ! Et enfin, si vous n’êtes pas coutumier du genre, mais curieux, inutile de vous poser davantage de questions, puisque James a les réponses !

 

Sur ce, bonne écoute !

photo de Domino
le 10/07/2021

7 COMMENTAIRES

Xuaterc

Xuaterc le 10/07/2021 à 09:29:02

Bienvenue à toi!. Très bonne chronique.
J'adore le Pert, c'est encore un très bon album, mais il est un peu top New-wave à mon goût

Pingouins

Pingouins le 10/07/2021 à 12:50:09

Salut et bonjour !
Merci de m'avoir remis Perturbator en tête, ça faisait longtemps que je n'avais plus trop écouté sa musique, alors que j'avais adoré certains de ses remix (notamment "Cygnus"). Donc merci ! :)

cglaume

cglaume le 10/07/2021 à 13:51:32

Que de nouvelles têtes… La Bienvenue Domi !

el gep

el gep le 10/07/2021 à 17:14:23

Tant qu'on n's'met pas à chroniquer les Melvins à ma place, moi je dis bienvenue à tout l'monde, éhéh.
Bienvenue.

Crom-Cruach

Crom-Cruach le 10/07/2021 à 20:36:41

Salut. Pas sûr d'avoir beaucoup d'échanges avec toi mais bienvenue quand même. 

Domino

Domino le 12/07/2021 à 10:43:44

Eh bien, comme on dit chez moi: merci pour la bienvenue!

Garth Algar President

Garth Algar President le 12/07/2021 à 18:04:27

Moins dark et terminatoresque qu'auparavant mais toujours aussi inspiré et entêtant et d'avantage mélodieux et accessible. Dangerous Days reste toujours au sommet mais ce Lustful Sacrements est encore une belle réussite !

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