Proletar - From Mindless Syndrome To The Eternal Decay
Chronique Maxi-cd / EP (26:30)

- Style
Grind Core - Label(s)
Stillborn Sounds - Date de sortie
13 décembre 2013 - écouter via bandcamp
Deux albums en 14 ans d'existence, oui mais ils ont sorti tout un tas de splits... donc, on pourra pas dire que les Proletar Indonésiens se la coulent douce et traînent la savate pour propager la Sainte Parole du Grind Core aux confins de l'Asie du Sud-Est. Proletar, c'est du Grind Core du vrai, du gros, du pur jus!
Zéro originalité, zéro pitié!
Pas facile de faire dans l'originalité lorsqu'on tape dans le Grind, mais lorsqu'on officie dans la branche Old School du genre, la tâche est d'autant plus ardue... mais... depuis quand le Grind doit-il être original ou novateur pour être efficace? A vrai dire, l'originalité, on s'en branle à deux mains, et je pense pas que Proletar s'intéresse à ce genre de considérations. A l'instar du Blues, du Punk et des tortues, le Grind n'a pas besoin d'évoluer, il est déjà parfaitement adapté à son milieu. Proletar se contente d'apporter sa pierre à l'édifice du Grind Core de tradition et ne cherche pas autre chose. On s'en prend plein les mirettes, on est heureux et l'on se fait titiller les miches par un groove impeccable.
Du Grind Core on-ne-peut-plus élémentaire, ultra classique, rudimentaire jusqu'au trognon qui s'inscrit dans la tradition la plus pure. On enfourne la rondelle et hop: c'est partie pour le festival de la tartine. Proletar est l'un des innombrables descendants de Papa Napalm Death et de Maman Blockheads. Rien de plus, rien de moins. Du Grind normal, teigneux, viscéral, direct comme un coup de pompe dans le fondement. L'atmosphère est d'une sincérité et d'une authenticité qui font plaisir. Les presque 27 minutes de From Mindless Syndrome To The Eternal Decay sont un délice, une bouffée d'air pas frais dans un monde où les m'as-tu-vu dans mon joli T-shirt Black Flag de chez H&M grouillent comme autant d'asticots sur un camembert au Soleil de Juillet…
Inutile de s'éterniser à gloser autour de cet album tant il est évident. Tu aimes Wormrot, Phobia, Blockheads, Napalm Death (les vieux) et le premier Terrorizer? Bon, bah tu aimes Proletar! C'est pas sorcier! Une production massive et limpide qui illumine toutes les qualités de cette galette presque sans faute. "Presque" oui car ils auraient pu nous épargner leurs reprises boiteuses de "Reek Of Putrefaction" et de "Day Of Suffering"... mais ça, c'est vous qui apprécierez la chose avec vos propres oreilles.
A part ça? Bah, c'est du Grind Core... et du bon!!!
2 COMMENTAIRES
Crom-Cruach le 11/03/2014 à 10:19:08
"C'est pas sorcier !" : c'est vachement bien, dommage quy z'en font plus !
Cobra Commander le 11/03/2014 à 16:19:56
Chauffe Marcel!
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