Psycroptic - Psycroptic
Chronique CD album (37:49)

- Style
Death metal technique - Label(s)
Prosthetic records - Date de sortie
10 mars 2015 - écouter via bandcamp
Je ne me lasserais jamais du bottage de cul à l’australienne ! Psycroptic est toujours en tête de file du Death metal tasmanien, et les mecs respectent les délais tolérables pour tous les excités du bulbe impatients tel que moi. On avait eu droit en 2014 à un coffret récapitulatif de leurs jeunes années, mais bon…rien de neuf sous le soleil du Bush (australien pas texan évidemment) !
Après la période de creux des albums post-2005 (Symbols of Failure et Ob(Servant)) marquée par un changement de frontman, et donc un genre de flou stylistique, la fratrie a finalement trouvée sa voie avec l’album précédent. A partir de là les mecs ont tracé, ils sont restés sur les mêmes rails en gardant un bon compromis entre toutes leurs influences. Celles-là même qui viennent nous croquer les tripes à tour de rôle au fil des morceaux. Notre douce sensibilité se fait agresser par le punch vocal du Hardcore autant que par la technique épileptique du Death, ou encore par la sauvagerie d’un bon gros riff de Thrash.
Psycroptic a pu résoudre, à mes yeux, le grand dilemme du Death moderne en parvenant à teinter sa musique de Hardcore, mais que ça ne reste qu’une teinte. Je trouve que le nom colle bien à cet album, c’est le nouveau visage du groupe, proposé lors d’Inherited Procession, validé sur celui-ci.
Ils ont également eu le bon flaire d’approfondir les éléments exotiques, émergents sur le précédent (cf « Deprivation », « Euphorinasia »), et un peu plus renforcés ici. J’entends par-là les quelques influences orientalisantes du premier morceau, ainsi que sur « Cold » notamment.
On garde également les riffs ultra-poignants, ça en est d’ailleurs impressionnant la capacité de ces mecs à nous claquer des parties aussi entrainantes… Je ne vais pas citer de morceaux en particulier sinon je listerais tout l’album… On frôle même parfois le vieux Fear Factory sur certains refrains, je pense surtout à « Setting The Sky Ablaze ».
Ces gars-là ont vraiment le cerveau en ébullition quand on voit la diversité des morceaux qu’ils arrivent à composer : entre riffs sudiste bien gras, riffs Thrash saillant et droit dans les dents, une bonne dose de branlage de manche là-dessus, sinon ce serait trop facile… La rythmique de « Sentence of Immortality » est du pur délire, presque jazz dans sa finesse !
On garde donc évidemment tous les atouts techniques que le groupe a toujours eus !
Juste histoire de conclure, j’en place une pour la pochette que je trouve également bien claquante pour un groupe comme Psycroptic, qui nous a habitués à quelque chose de beaucoup plus sombre. Les couleurs me rappellent un peu celles du dernier Dyscarnate… Pour les intéressés, l'artiste s'appel Valnoir du Metastazis Design Studio.
Bref, tout le monde aura compris que je suis complétement convaincu par le ravalement de façade opéré par les australiens…
Achat fortement conseillé !
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