Saturnalia Temple - Aion of Drakon

Sous-Electric Wizard ? Je l'ai longtemps cru de loin et je dois bien admettre que ce n'est que tardivement que je me suis approché de cet album. Quel con.

Saturnalia temple a bien des références, elles sont clairement écrites dans le marbre : Black Sabbath, Saint Vitus, Electric Wizard. Ok. Maintenant, si j'essaie de mettre le côté psychédélique dans une case, j'aurai un peu plus de mal. Le groupe a bien ses influences, mais il a tout autant de qualités qui lui sont propres, et j'ai hâte de voir ce que vont donner leurs prochains efforts.

La qualité de ce groupe est l'hypnose musicale qu'il nous soumet. Le son n'est pas nécessairement gros, la qualité du son n'est pas exceptionnelle non plus, ce sont bien les arrangements et l'inlassable répétition des ces riffs qui scotchent l'auditeur. La complète cohésion entre l'artwork sorti des bas fonds de l'univers de Lovecraft, et la musique font de cet album un objet raffiné de par sa cohérence.

La voix possède elle aussi un pouvoir d'hypnose, souvent tangible, elle exhale des volutes psychédéliques, ou surnaturelles, c'est selon. Rarement je n'ai entendu une voix aussi assidûe dans l'art de vaciller... C'est bien simple, à l'entendre on a l'impression d'être en face d'un LSD sonore. On plonge doucement dans cette transe, elle s'insinue insidieusement dans nos conduits auditifs, et on ignore pourquoi quelques jours après la dernière écoute cette musique nous revient en tête.

La pièce maîtresse de cet opus restera pour moi le "Aion of Drakon", où l'hypnose prend tout son sens. On scotche devant ce riff, ce delay dégueulasse, et cette fin chaotique en rituel de Brahmane Hindou.

IO SATURN

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Carcinos

le 07/05/2013