Simplixity - The shed skin chapter

Chronique CD album (65:00)

chronique Simplixity - The shed skin chapter

Les apparences des premières secondes sont trompeuses avec Simplixity. Que cela soit par son nom, ou les premières secondes dévastatrices de "How to begin ? Tear off your eyelids !".

 

Au début tout laisse prétendre un groupe simple, direct qui va faire un thrash-power-modern-metal : tout ce qu'il y a finalement de plus attendu servi sur un plateau d'argent, tant le son nous parait idéal pour ce genre de programme. Les produits sortis de Conkrete Studios sont d'ailleurs rarement des déceptions.

 

Après avoir judicieusement happé notre attention avec son excellent premier titre (qui est vraiment une claque d'énergie, "la leçon 1.1 du code du parfait petit métalleux"), le groupe va nous ouvrir les portes de son monde bien plus riche qu'on n'aurait pu l'imaginer.

 

Tout en gardant l'explosivité du départ, le groupe délaisse sa touche thrash pour un métal un peu plus lent, plus lourd, et complexe.

Avec une base toujours power-thrash, il y a des écarts vers le métalcore (timides mais tout de même) ou alors l'épique "Self made conscience" aux inspirations signées Gojira période "From Mars to Sirius"). Les longs morceaux ne font pas peur aux français qui réitèrent un peu plus loin avec "Tellus Rupture". Les inspirations prog' (qui n'apparaissent qu'à la moitié du titre) ne sont pas nombreuses, et la puissance reprend vite ses droits.

Cela ne les empêche pas d'avoir quelques lourdeurs : entre le chant clair (juste, mais pas flamboyant) abondamment utilisé et les multiples changements, on en vient à se lasser malgré de bons arguments en rafale...mais trop nombreux.

 

Idem avec "Self made conscience", le groupe s'amuse avec des bidouillages ambiants, à mêler son chant bourrin/mélo et son déchaînement final. Un condensé en 5 min que l'on retrouvera sur "This step, my life".

 

Plutôt malin, à défaut d'originalité, Simplixity place un morceau "bidouille" puis une pause ambiance zen après son gros morceau de 10 minutes ("Apolysis"/"Edcysis"). Voilà qui rend le résultat plus digeste.

 

Le groupe demeure metal et va vite retrouver ce qui fait sa force : l'énergie.

Le meilleur moyen de le faire comprendre est de proposer une grosse frappe bien puissante mais rapide. De balancer de bons riffs bien thrash ("Within") de mettre une batterie un peu militaire ("Colossal") histoire de prouver qu'on peut faire du moderne en s'attachant aux classiques.

 

Malgré d'excellentes qualités, l'album pêche par sa générosité.

La triste habitude des formats 45min prouve que les 20 minutes supplémentaires offertes sont presque de trop. La recette est toujours la même, la ferveur intact, mais l'oreille un peu lasse sur quelques pistes.

La qualité des titres ne s'effondre pourtant pas, et pris à part, les trois derniers morceaux sont des régals...

 

Finalement, l'unique défaut de Simplixity c'est d'en offrir trop, de vouloir trop bien faire.

Le genre de problème qui donne envie aux auditeurs de baver, et que beaucoup de groupes, pour un 1er album, envieraient.

photo de Tookie
le 22/05/2013

1 COMMENTAIRE

mamounette

mamounette le 22/05/2013 à 13:20:40

he bien voila un jolie papier sur simplixity, fière d'eux je le suis bravo pour toute cette générosité.

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