Wolfbeast Destroyer - Far From Grace

Chronique Vinyle 10"

chronique Wolfbeast Destroyer - Far From Grace

Wolfbeast Destroyer en voilà un blase qui claque.

Même si vos amis sont un peu nuls en Anglais rapport à leur prof acariâtre du lycée, qu'ils se sont traînés quatre ans (pour les redoublants), ça en impose, ça plante le décors, ça permet aux popeux de vitupérer.

 

Les gaziers viennent de Boston, pas l'Américaine, mais le gros bled anglais de 35 000 pélos.

Fortement influencés par le scandicrust, Victims en tête, Wolfbeast Destroyer accouche de la meilleur plaque du genre jusqu'au moment présent, en ce qui concerne la scène UK, en tout cas.

 

Le bouzin est expédié en une chtite vingtaine de minutes et envoie d'entrée un gros carnage de méchanceté D-beat au son parfait. "Toast To Disgrace" possède en effet les ingrédients idoines pour un titre de D-crust, jusqu'au mini solo R'n'R qui va bien et repeint la salle de bain.

Le rapprochement avec les Suédois de Victims se fait principalement au niveau du chant scandé et des riffs en mode disqueuse. "Black Snow" semble aussi piétiner les pots de fleurs de Unkind. Sans y arriver, faut pas déconner. L'intro du morceau rappelle pourtant fortement celle de "Olemisen Pelko" sur le monstrueux Pelon Juuret.

No problemo, cependant, les Anglais ont enregistré leur titre avant les Finlandais, en 2010 (Marrantes ces similitudes, un peu comme entre le grizzly et l'ornithorynque).

 

Et les Britons se posent moins de question niveau composition. Pourtant la charpente est montée de façon très solide avec comme base le dieu Marshall, le seul qui trouve grâce aux yeux des crusties. La rage n'est pas feinte, les babines moussent naturellement. A partir du cinquième morceau le son change quelque peu, la faute à une cession d’enregistrement antérieure. Il est un poil plus clair mais tout aussi décapant.

Au rayon des franches réussites notons le morceau" Master Of Deception, Destroyer Of Faith" , ultra efficace et commençant par un riff primitivement mortel et surtout une ligne de basse clairement motörheadienne. On peut y ajouter le sanguinaire "Dark Knights" où la catharsis de Tragedy est touchée du doigt.

 

Aligner une série de références pour parler de la musique d'un groupe peut être symptôme de fainéantise, du kroniqueur ou pire du combo lui-même. Pourtant Wolfbeast Destroyer ne démérite en aucun cas, gardant en permanence, le goût metallique du sang dans la bouche.

 

Pour finir, les bons hommes participent fin septembre au trois jours de live organisés par Doom et dont les bénéfices iront aux familles des victimes du concert du 16 avril 2015.

photo de Crom-Cruach
le 17/09/2015

0 COMMENTAIRE

AJOUTER UN COMMENTAIRE

anonyme


évènements