Strange New Dawn - Planet System
Chronique CD album

- Style
Metal Mélancolique - Label(s)
Death To Music - Date de sortie
1 septembre 2020
écouter "Ashes To Dust"
Toujours à l’affût des bons plans en provenance de Norvège, je n’avais pas raté le premier album de Strange New Dawn, pourtant sorti de manière plutôt confidentielle. Conquis par les propositions et la qualité du nouveau groupe des frères Botteri (ex In The Woods...), je n’ai pas loupé l’arrivée de Planet System, et grand bien m’en a pris. Sa conception a été plus longue que prévue, en particulier du fait de changements au sein du line-up: les claviériste et chanteur ont été remplacés respectivement par Muld et ExRoyal.
Malgré ces chambardements, l’orientation globale du projet n’a pas beaucoup varié, l’auditeur se voit une nouvelle fois proposer un voyage vers des terres où se rejoignent les paysages Dark Metal et les décors brumeux du Rock Psyché des années 60 eh 70, avec cette touche personnelle qui rendait le In The Woods... d’avant le Live at the Caledonien Hall si unique. Imaginez qu'â cette période, deux voies s’étaient offertes au groupe: certains, menés par Anders Kobro en auraient emprunté une tandis que les jumeaux Botteri auraient choisi l’autre (ce que les informaticiens les plus geeks appellent un fork). Les deux parties sont légitimes à porter l’héritage du combo mythique, et s’il y a eu des brouilles, elles semblent enterrés puisque Planet System est distribué par Death To Music, le net-label dirigé par James Fogarty, l’actuel chanteur d’In The Woods...
Strange New Dawn aime toujours autant perdre l’auditeur dans les structures à rallonge de ses morceaux qui font allégrement passer de plans à la pesanteur doomesque (on pense parfois à Paradise Lost) à des passages plus mélancoliques et contemplatifs. La présence de ExRoyal derrière le micro à certes changé l'identité sonore du groupe, de par son timbre plus grave et plus râpeux, certes moins original que son prédécesseur, mais pas moins talentueux. Il brille par ses nombreuses qualités tout long du disque, contribuant, lui aussi, à sa manière, à la richesse de l'univers Strange New Dawn.
S'il a y peut-être un reproche à faire à Planet System, cela serait concernant sa longueur : tout au long des soixante-douze minutes, l'auditeur regarde parfois sa montre, même si je serais bien en peine de citer un ou plusieurs morceaux surnuméraire, tant l'ensemble fait preuve d'une forte cohérence, si on gratte un petit peu, « Before the Millennium » peut-être un peu en dessous en terme d'intensité et d'émotion.
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