Surtr - Pulvis et Umbra

Chronique CD album (41:39)

chronique Surtr - Pulvis et Umbra

Voici une nouvelle pointure à suivre sur les terres françaises - enfin - amoureuses du Doom « traditionnel ».

 

On pourra entendre par là, par « traditionnel », un hard rock des 70’s joué donc lourdement, qui ne sera pas « over-saturé », et mené par une voix mélodique, intelligible, et même parfois aux limites du « lyrique ». Le tout bien entendu au revêtement un peu « sale », mais naturellement, et non pas lié à un excès de pédales de distorsion ou autres effets de production. On pensera naturellement à Saint Vitus, Candlemass, Cathedral, ou encore Reverend Bizarre, car même si ces derniers ne datent pas d’une « première vague », ils ont quand même pendant des années répandu leur amour pour ce style quand beaucoup n’y croyaient plus. Les français de Surtr, avec ce deuxième album, avancent donc sur ces terres et toutes les caractéristiques précitées du Doom « traditionnel » sont ici récités à la lettre.

 

Ils arriveront à nous ancrer leurs riffs dans la calebasse, comme par exemple celui du couplet du "Rise Again" d’ouverture, l’intro du "Three Winters Of War" qui le suit, ceux de "The Call" et surtout l’intro de "Rebellion"  avec ensuite son solo guitare diablement efficace. Mais ce ne sont là que des exemples comme preuve de leur amour pour le Doom et le Hard Rock des années 70. La profondeur – l’ambiance – sera appuyée par de fines utilisations de lignes synthé et on se dira que c’est bien joué de leur part.

 

Malheureusement, si ces parties musicales sont efficaces et de qualité plus que respectable, j’avouerais manquer sur ces 42 minutes de riffs/parties hypnotiques à m’en faire perdre les neurones. À longueur égale, j’en trouve par exemple d’avantage sur le dernier Saint Vitus (les riffs de "The Bleeding Ground" et de "Blessed Night" sur Lillie : F-65 me hantent le jour) et, mais bon, certes on ne peut pas comparer le - vieux - maître et - le jeune - élève, mais en fait si, quand même, on peut, tant l’approche musicale est proche.

 

Au delà de cette attente que je peux avoir sur l’art des riffs, là où je vais me détacher de ce Pulvis Et Umbra va être principalement sur le choix de la voix. Mais diable pourquoi cette utilisation, sur de cours passages, d’un chant à moitié crié. Je m’explique. Sur les deux titres "Rise Again" et "Sonic Doom", au refrain après avoir scandé en clair le titre du morceau, le chanteur s’y reprend en chant saturé/crié, mais d’un chant qui ne semble pas lui coller. Ces passages me laissent de marbre. Au passage, et là ce n’est pas un reproche, on ne pourra que constater la ressemblance de son chant avec celui de Blaze Bayley (évident sur "The Call" sur la petite montée de fin de vers des couplets et le «Vicar For Riot » - désolé si ce n’est pas ce qui est chanté- du refrain).

 

Alors voilà, malgré ces bons riffs, ces bonnes ambiances et intro, la voix de Surtr me fera décrocher de ce Pulvis Et Umbra que je me verrais recommander en priorité au die-hard fans du Doom « traditionnel ».

photo de R.Savary
le 22/05/2013

1 COMMENTAIRE

Crom-Cruach

Crom-Cruach le 22/05/2013 à 12:44:38

J'aime le nom et la pochette mais j'aime pas le Doom

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