Neurotech - Memory Eternal

Chronique CD album (43:37)

chronique Neurotech - Memory Eternal

Déjà le douzième album de Neurotech, avec une pause de 2018 à 2020 depuis sa création en 2007, et le cinquième chroniqué par mes soins pour COREandCo, même si je suis le groupe depuis son premier album, Antagonist, qui, à l’époque, fut un très bon palliatif nous permettant, nous, simples mortels, de patienter le temps que The Kovenant livre un successeur à SETI (2003). Quoi ? Je radote ? La suite discographique du projet de Wulf, seul maître à bord, a été plus personnelle, m’éloignant un peu du style, plus gotho-poppy à mon goût (relisez ce que j’écrivais à propos de In Remission), ainsi que ses projets parallèles NeuroAxis (Downtempo / Ambiant) et NeuroWulf (Futurepop). Ce n’est qu’après cette pause loin de la scène Metal que j’ai retrouvé avec plaisir Neurotech, qui n’avait plus pour moi le cul entre deux chaises.

 

Surprise ! Memory Eternal marque le retour du chant saturé chez Neurotech, qui, indubitablement, muscle son jeu avec l’apparition également de blast beats à de nombreux moments. Ces éléments, couplés à une production maousse costaud, rapprochent le groupe du Cyber Metal tel qu’il se pratiquait dans la seconde moitié des années 1990. On peut penser à City, Demanufacture ou encore Sehnsucht, mais, malgré ces références vieilles de presque trente ans, Neurotech reste résolument moderne et tourné vers l’avenir. Le travail sur les guitares, en particulier, est à saluer : elles se marient bien avec les claviers et les éléments électro. Par le passé, ces derniers pouvaient donner l’impression d’avoir été rajoutés au dernier moment pour continuer à ancrer Neurotech dans la scène Metal. Je vous rassure, ici ce n’est pas le cas.

 

Après avoir longuement exploré les aspects symphoniques et poppy de sa musique, une telle évolution plus brutale semble logique pour un musicien qui n’aime pas beaucoup la redite ; chaque album sonne différemment de son prédécesseur ou du suivant, même si Wulf reste fidèle au style original (je connais peu de groupes qui œuvrent dans le même registre). Antagonist est complètement différent de The Catalyst, lui-même fortement dissemblable de Ave Neptune.

 

Une fois de plus, la formation slovène parvient à nous livrer un album essentiel en faisant évoluer avec succès sa recette, tout en restant capable de composer des chansons marquantes. Je n’ose parler de « hits » dans ce contexte : "The Ark of Cain" ou "Invictus". Avec cet album, Neurotech ne se contente pas de briller : il redonne ses lettres de noblesse au Cyber Metal, prouvant que ce genre, né dans les années 1990, peut toujours se réinventer avec audace.

photo de Xuaterc
le 19/11/2024

4 COMMENTAIRES

cglaume

cglaume le 19/11/2024 à 16:56:54

C’te note !
Allez, je note pour me l’écouter

Xuaterc

Xuaterc le 19/11/2024 à 18:28:18

J'ai du mal à lui trouver des défauts, vraiment Cyber dans l'âme

cglaume

cglaume le 20/11/2024 à 19:34:46

En effet, 'y a de chouettes sensations Sybreediennes dans cette marmite !!

Xuaterc

Xuaterc le 21/11/2024 à 13:33:18

Je ne voulais pas faire trop de name dropping, mais en effet, il y a du Sybreed, du Samaël...

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