Terra - Untitled

Chronique CD album (42:00)

chronique Terra - Untitled

J’adore quand les groupes de black arrivent à stopper le temps et nous kidnapper dans leurs entrailles. De tout temps, de Burzum ("Inn I Slottet Fra Droemmen" ou "Jesus' Tod") à Wolves In The Throne Room ("Astral Blood") en passant par Darkthrone ("Transilvanian Hunger") ou In The Nightside Eclipse d'Emperor dans son intégralité, on peut trouver ce « genre » de morceaux. La recette est assez simple, un riff/motif d’instrument joué en SUPER répétitif et le reste s’étire et se développe autour. Avec toujours une batterie majoritairement ULTRA rapide, MEGA binaire qui nous pousse dans les cordes pour ne plus nous lâcher. Terriblement hypnotique. Ce côté « trans » que l’on retrouve dans d’autres approches musicales est sacrément efficace quand il est appliqué au black metal. Quand il est bien fait, bien entendu. Tranquillement, c’est ce que font les britons de Terra sur le deuxième titre - le justement nommé "II" - de ce premier album. La batterie, la guitare et la basse partent à l’union créant une masse sonore, noire bien entendue, avant que chacun à son tour, ne tisse son propre motif.

 

Les riffs répétitifs « black » sont là, la formule « longs morceaux progressifs » typiques NWOBM idem, et Terra malheureusement s’y tiendra sans vraiment apporter de quoi nous bousculer. Ils récitent. Alors oui c’est bien, alors oui il y a un coté « déjà-vu ». À cela on ajoutera même qu’ils n’ont pas encore atteint la perfection de nous tenir en haleine de bout en bout. Quand relativement vite "I" pêche à nous capter (même si après quelques minutes l’intérêt renaît grandement), il en va de même pour la deuxième partie de "II", alors que ce morceau contient les passages les plus intéressants. "III" confirmera le fait que soit il manque le petit quelque chose pour rendre leurs morceaux magiques dans leur intégralité, soit, à l’inverse, il y a ce petit quelque chose en trop qui fait passer le « déjà vu » au stade de « trop banal ». J’opterais pour cette deuxième option. Effectivement ce n’est pas chose aisée que de dérouler des compositions de plus de 10 minutes et savoir ne pas en faire trop.

 

Pourtant il y a de belles choses. Du gros son, cette basse qui vibre et nous fait trembler, ces moments hypnotiques en totale apesanteur, ces lignes mélodiques méthodiquement injectées, mais, mais mais…

 

Si ce premier album vaut quand même le détour, on attendra le prochain pour voir s’ils arrivent à véritablement confirmer en trouvant la recette pour mieux ficeler leurs morceaux.

photo de R.Savary
le 08/04/2015

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