The Chronicles Of Israfel - A Trillion Lights, Tome II

Chronique CD album (1:05:47)

chronique The Chronicles Of Israfel - A Trillion Lights, Tome II

Non mais cette pochette… On aurait envie de dire « Allo, quoi!?! », comme l’autre courge. Première pensée, direct’: c’est un tribute à Albator concocté par une poignée de groupes de « Gulli Metal » sélectionnés par un jury impartial de lecteurs d’Astrapi. Et à vrai dire – aux exagérations près d’un début de chronique tentant désespérément de faire un peu dans le lolriginal – ce n’est pas si éloigné que cela de la réalité. Parce qu’une fois la (très sympathique, si si) intro « Colors Of The Energy Construct » passée, alors que « Goddamned » s'installe dans nos cavités auriculaires, ces grosses mélodies Haribo, cette énergie positive un peu naïve, ces voix de jeunes puceaux japanophiles: pas besoin de samples hystérico-nippons pour capter que The Chronicles Of Israfel n'est pas insensible au monde du « Manga ». Et c’est donc conforté dans cette impression que l’on découvre dans la bio du « groupe » (TCOI est plus ou moins le one-man-band de Dominic Cifarelli, ex-Scars on Broadway et mercenaire qui en a fait de belles…) qu’en effet, le commandant de ce vaisseau spécial est un gros consommateur d’art graphique populaire en provenance du Pays du Soleil Levant.

 

Et en dehors d’un son très propre sur lui et de mélodies déployant toute la palette du rose pâle « lait fraise » au Barbie fluo qui bave (ah là là ce gros synthé…), ce qui participe le plus activement à cette impression, c’est un chant ATROCEMENT émo-ado – le même genre d’horreur qui a fini par nous dégoûter définitivement de Periphery, mais en bien plus accentué encore. Et ceci sans quasi-aucune pause beuarh-trop-pas-content pour respirer.

 

Mais bordel, collez des stickers « Parental Advisory – Explicit Spotty Teen Vocals » sur vos CDs! Faut quand même rappeler que A Trillion Lights, Tome II nous était vendu comme ** discours promotionnel ON ** un album de Modern Prog Metal susceptible de plaire aux fans de Devin Townsend, Scale The Summit, Dream Theater, Meshuggah (… et Periphery, c’est vrai. J'aurais dû être plus vigilant). Alors qu'au final on se retrouve avec de la gelée de Biactol constituée de quelques saccades gentillettes, d'« accès de rage trop rebelles » façon Metalcore de bac à sable, et surtout d’atroces coulées roudoudou pleines de nappes de synthé et de chœurs tirés tout droit de « Chica Vampiro ».

 

OK, c'est vrai, on a parfois droit à de belles parties de guitare. On peut également dénicher ici quelques petites poussées de testostérone flirtant avec le Melodeath vindicatif. Et puis sans l’épaisse couche de guimauve précédemment évoquée, « Goddamned », « Life I know » et surtout « I Remember » auraient pu s'avérer de bons petits morceaux vraiment intéressants. Mais non content de se trimballer cette grosse casserole « Choco BN Metal », The Chronicles Of Israfel propose une grosse majorité de morceaux complètement confits dans le sucre le plus abject. Cela commence sur un « Spirit Carousel » qui, allez, passe quand même plutôt bien. Mais à partir de « Hatred In My Heart », c’est définitivement la fin des haricots, les seaux de kiss’n’love ne cessant plus de nous tomber sur le coin de la tronche jusqu’à un « The Turning Of The Heavens » qui, ouf, redresse un peu le manche de la metalattitude pendant plus de 12 minutes… Finalement assez peu marquantes!

 

C’était bien la peine…

 

Allez, 4/10 pour prendre quand même en compte les quelques bonnes idées disséminées ci et là, ainsi que le fait que je ne suis clairement pas le public ciblé…

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

La chronique, version courte: si vous aimez le chamallow liquide recouvert d’un poil de metal adolescent, il y a des chances que vous appréciez  A Trillion Lights, Tome II. Si par contre vous recherchez du bon Prog Metal moderne à la croisée de Scale The Summit, Meshuggah et Devin Townsend (… hou le vilain mensonge promotionnel!): fuyez!

photo de Cglaume
le 13/02/2017

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