The Clan Destined - In the Big Ending (réédition)

Chronique Démo CD (27:21)

chronique The Clan Destined - In the Big Ending (réédition)

Skyclad revient, Skyclad revieeeeent... Skyclad revient parmi les tiens!

Du royaume Folk metal indique-nous le chemin, toi qui le connaiiiiiis si bieeeeeeen!

 

Oui bon, je sais: Skyclad n’a pas besoin de revenir vu qu’il n’est pas parti. Par contre celui qui est parti, c’est Martin Walkyier. Parti de Skyclad (…qu’il avait fondé) en 2001, après être précédemment parti de Sabbat. Un vrai amateur de "Surprise: parti!" chronique quoi. Et j’avoue que – tout comme Cobra Commander pleure le Cannibal Corpse de Chris Barnes, tout comme Sep’ pleure le Sepultura de Max Cavalera, tout comme Cromy pleure le punk old school à la Plastic Bertrand (‘fallait bien une connerie dans cette énumération…) – je pleure le Skyclad de Martin Walkyier. Car l’homme possède une écriture classieuse et une gouaille de vieux pirate qui manque au groupe anglais depuis sa malheureuse déMartinisation.

 

Et pourquoi donc ces fervents hosannah en début de chronique? Martin retournerait-il pécher (comme l'oiseau) dans l’étang Skyclad? Non non. Quoique presque. Disons qu’avec In The Big Ending, The Clan Destined propose ce qu’aurait sans doute pu être le successeur de Folkémon si notre lascar était resté au sein de la formation « habillée de ciel ». Parce que le clan des passagers clandestins s’avère être le bébé du Martin en question, ce dernier ayant fondé celui-ci quelques petites années après l’arrêt de ses activités musicales précédentes, en compagnie d'un autre éminent membre de la bulle metal: Iscariah, qui avait quant à lui quitté les rangs d’Immortal. Alors oui: on trouve beaucoup de passé de l'indicatif dans la conjugaison des verbes précédents. C’est que le bébé en question a rapidement fini à la D.D.A.S.S. des projets musicaux orphelins, après que papa Martin et maman (on va dire) Iscariah se soient embrouillés pour des raisons diverses et avariées. D’où le fait que vous n’ayez sans doute pas eu vent des activités de la formation.

 

M’enfin il se trouve que pendant ses presque 2 années d’activité (1984-1985), The Clan Destined a commencé à babiller de jolis Areuh-areuh.  Et ce sont eux que l’on retrouve ici, sous la forme d’une démo 6 titres qui ne mérite pas ce nom ("démo"!) tant la qualité de l'écriture, de l’interprétation (Andy Sneap et James Murphy sont venus poser des leads sur le produit fini) et de la production pousserait plus naturellement à parler d’EP. On ne remerciera jamais assez Hammerheart Records d’avoir exhumé cet enregistrement qui – nom de nom! – crée de doux picotements dans les parties molles de notre palpitant!

 

Alors en court: oui, les fans du Skyclad old school vont danser une gigue extatique autour d’un feu de la St Jean à l’écoute de ces 27 minutes de musique. Mais non, The Clan Destined ne creuse pas à 100% dans le même sillon que l’autre groupe de Martin. Car ici les parties folk ne sont pas implémentées à l’aide de violons (exception faite de la fin de « More Than War ») et de fifrelins: c’est via un clavier, un peu de chant féminin et – SURTOUT – à travers la démarche et la « patte Walkyier » que cette dimension se manifeste. Et puis la face Metôôôl du combo se fait cette fois plus moderne, plus moshy qu’auparavant (...sans pour autant pourrir l’esprit de la musique). Cela est notamment sensible sur les 3 derniers titres de l’opus, et plus particulièrement sur le surprenant « A Beautiful Start To The End Of The World » où le clavier se fait presque électro-sciencefictionneux et où, à partir de 2:23, la section rythmique fait dans le saccadé moshy qu’on croirait un groupe de la Klonosphere!

 

Oui mais alors, dis, dans le détail, les morceaux: bien ou bien?

 

Eh bien en dehors des surprises et écarts précédemment listés, on retrouve l’ami Martin et notre rictus de satisfaction là où on les avait laissés à la fin du Skyclad épisode 1. M’enfin je ne vous bourrerai pas non plus le mou: si ces 6 titres valent largement les euros qu’il vous faudra débourser pour les acquérir, on pourra trouver « More Than War » un peu trop long, et on sera autorisé à grimacer sur le chant féminin ouvrant « I Am Because We Are! ». Et à vrai dire on rouspètera un peu en réalisant, en fin de course, que l’opus ne contient qu’un seul tube complètement incontournable: « Swinging Like Judas ». Mais bordel quel morceau! Bâti sur une colonne vertébrale bien thrash (avec un sympathique petit clin d’œil aux Met’s, un peu avant la barre des 3 minutes, derrière le solo), le morceau équilibre parfaitement mélodie, mordant, couronnes de laurier pagan et – summum du Rhââ Lovely – parties orchestrales et chœurs vaporeux qui, alliés aux mâles « SWING! » de Martin, emmènent le refrain dans la stratosphère.

 

In The Big Ending est donc un beau petit cadeau pour les Wayward Sons of Mother Earth pour qui Skyclad est mort avec le 2e millénaire. Pas l’opus ultime (… dans tous les sens du terme, car Martin aurait réactivé le groupe en 2009…), mais beaucoup de bonheur quand même, notamment grâce à un « Swinging Like Judas » qu’on adorerait voir interprété sur les planches, et par une ouverture intelligente vers plus de « modernité » sans pour autant y sacrifier l’âme pagan du groupe. Et si cette réédition possédait le sous-titre In The 2nd Beginning écrit à l'encre sympathique?

 

 

 

 

 

La chronique, version courte: vous voulez savoir à quoi aurait ressemblé la suite des aventures de Skyclad si Martin Walkyier était resté à bord du navire? La réédition de In The Big Ending de The Clan Destined (groupe éphémère monté par Mr Walkyer et Iscariah) vous en donnera un petit aperçu doux-amer: c’est que ça aurait été sacrément croquignolet!

 

photo de Cglaume
le 30/03/2015

3 COMMENTAIRES

Crom-Cruach

Crom-Cruach le 30/03/2015 à 21:52:13

"Wam! Bam!
Mon chat, splatch
Gît sur mon lit
A bouffé sa langue
En buvant tous mon whisky
Quant à moi
Peu dormi, vidé, brimé
J'ai dû dormir dans la gouttière
Où j'ai eu un flash"




cglaume

cglaume le 30/03/2015 à 23:58:41

'spèce d'punk !!!

Crom-Cruach

Crom-Cruach le 31/03/2015 à 18:25:57

Avec la fote dortografe qui va bien.

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